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Perception de la mort selon l’âge de l’enfant

Geneviève Aurouze est psychologue clinicienne. Ayant travaillé plusieurs années dans un service hospitalier de neurochirurgie, elle a souvent été confrontée au problème de la mort. Spécialiste du développement de l’enfant, avec un intérêt marqué pour l’étape de l’adolescence, elle explique que le regard des jeunes sur la mort varie en fonction de leur âge.

La mort et le petit enfant

Tout petit, l’enfant se croit immortel. Quand il voit une photo du mariage de ses parents, il demande: «Et moi, j’étais où?» Il est difficile de lui expliquer qu’il n’existait pas encore. Lui a l’impression qu’il a toujours existé. Avant l’âge de trois ans, la mort n’a aucun sens pour l’enfant. Il n’y est pas insensible, mais il ne conçoit pas sa réalité. Il pense que la mort est réversible comme le sommeil et qu’une personne qui est morte pourra revenir.

Avant l’âge de six ans, l’enfant pense que le mort est toujours présent. Il se dit qu’il est mort, mais qu’il voit, qu’il entend et qu’il pense. La mort ne lui fait pas peur. Ce qu’il craint, en revanche, c’est la séparation et l’abandon. Il a besoin de se dire que le mort va revenir. Cela atténue son angoisse. S’il est confronté à la mort de son père, de sa mère ou de sa soeur, il souffre à la fois de la séparation et de la privation.

Les parents ne doivent pas dissimuler leur chagrin. Il est positif pour l’enfant de voir l’attachement de ses parents à la personne disparue. Il faut qu’un père qui a perdu son épouse puisse dire à ses enfants: «Votre mère me manque, j’ai mal. Mais elle restera toujours dans mon coeur». L’enfant a besoin d’être rassuré sur la continuité des sentiments.

Un enfant de six ans croit au pouvoir de la pensée. C’est la période de la pensée magique. Il peut culpabiliser à la mort d’un proche, s’imaginer qu’il est mort parce qu’il a souhaité sa mort. S’il a été jaloux de sa petite soeur, il pensera qu’elle est morte à cause de lui.

Si l’un de ses parents s’est suicidé, il se dira que c’est parce qu’il a été méchant. C’est pourquoi il est indispensable de parler avec lui, de verbaliser et de lui faire comprendre qu’il n’est en rien responsable de ce qui est arrivé.

A partir de sept ans

Petit à petit, la mort devient pour l’enfant un événement. A partir de sept ans, il en a une autre compréhension, ne la voit plus comme un phénomène temporaire. Il comprend le cycle de la vie et la notion de perte. Il sait que le mort ne bouge plus, ne parle plus, ne respire plus.

Entre sept et neuf ans, c’est l’âge de la curiosité: il s’interroge sur le sens de l’existence, sur la sexualité, il a peur du noir, peur d’être seul.

Vers dix-douze ans, l’enfant intègre la notion de la mort comme un fait irréversible et acquis. La mort est un malheur. Elle signifie la destruction de l’individu.

Parler de la mort est indispensable

Il faut que les parents se montrent sincères et discutent avec l’enfant pour qu’il vive l’événement le mieux possible. S’ils s’en sentent incapables, ils peuvent déléguer, demander à un membre de la famille ou à un ami de s’en charger.









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