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Article du passé: Les enfants rentrent à l’école...
Les vacances sont finies, les enfants sont prisonniers! C’est aux parents de veiller à ce que leur vie d’écolier n’obscurcisse pas leur vie d’enfant, vie épanouie, sans contrainte et sans excessive surveillance.
Nous pensons aux très nombreux enfants que les parents emploient au ménage, au jardin, aux travaux agricoles - c’est naturel... cependant, il ne faut pas exagérer, car là encore, c’est une vie contrainte, utile sans doute, mais qui retire aux enfants le temps de vivre un peu pour eux-mêmes.
Nous nous souvenons de ce mot, combien mélancolique, entendu prononcer par une fillette d’une douzaine d’années: «Je ne profite pas de ma jeunesse». Ses journées étaient entièrement remplies par un emploi du temps féroce: lycée, travail ménager, rigoureuses leçons et études de piano, participation les dimanche et jeudi, pour la partie enfantine, aux oeuvres sociales que dirigeaient ses parents; jamais une ou deux heures, jamais un après-midi pour disposer d’elle-même, faire ce qu’elle inventerait, ce qui n’aurait pas été contrainte et discipline extérieure.
Pour les petits qui font leur entrée à l’école, dans cette école qu’on leur a montrée comme la plus sûre preuve qu’ils sont devenus grands, ou comme une punition, quelle tension des nerfs, quelle fatigue pour leur jeune corps: sortir tous les jours régulièrement, rester longtemps assis, vivre en société, se trouver heurtés par des grands étourdis, avoir des désespoirs parfois inattendus, comme cette petite fille qui éclata en sanglots parce qu’elle «ne se rappelait plus la figure de maman».
La tendre attention des mères est bien nécessaire pour corriger ce que l’école exige des enfants.
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