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Les « Entretiens sur l'éducation » est un mensuel publié sans interruption depuis plus de 100 ans.
Le site www.entretiens.ch vous offre la possibilité de consulter en ligne ces extraordinaires archives parcourant/ponctuant au jour le jour l'histoire de l'éducation familiale d'un bout à l'autre du XXème siècle.
La survie de la brochure mensuelle imprimée parallèlement à la distribution virtuelle à travers le site est le garant de la poursuite de cette aventure. La rédaction est assurée de façon bénévole par un groupe de parents passionnés par la réflexion et l'écriture autour du vécu familial. Les frais d'impression du journal et la gestion du site (100 000 pages demandées par mois??)....30.- par an (20€).
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Culte du soir

La journée a été rude pour tout le monde. La maman a dû courir de la cuisine au potager, de la basse-cour au bûcher. J'ai entendu pendant des heures le toc-toc de la machine à coudre confectionnant les habits d'été de notre petit monde. Et ce petit monde lui-même, comme il a travaillé ! Les grands ont aligné de grosses et maladroites lettres sur leurs ardoises, et déchiffré des mots difficiles dans leurs livres de lecture. Et puis, on a tant joué, on est si fatigué !

Mais le soir est venu; les enfants ont fait leur toilette pour la nuit; les voilà, frais et roses, tendant leurs joues pour le baiser du soir et tout disposés à dormir les poings serrés jusqu'au lendemain.

Voilà le bon moment de la journée pour leur mère. On entonne quelques cantiques, on lit une histoire tirée de la Bible, on en cause, on y trouve des applications pratiques pour régler la conduite de ces jeunes indisciplinés. Et on couronne ce petit culte par une prière bien simple que les enfants répètent et après laquelle viennent les tendres bonsoirs et des baisers sans fin.

C'est bien simple, n'est-pas? Que de mères font cela tous les soirs, et que d'enfants sont ainsi initiés aux choses saintes et bienfaisantes de la vie religieuse !

Et pourtant que c'est grand, que c'est beau, et quels résultats immenses peut produire un exercice en apparence si facile ! C'est qu'il faut regarder les choses telles qu'elles sont pour en voir la grandeur. Ce que vous enseignez à vos enfants, vous, mère de famille aimante et fidèle, leur sera utile pour la vie entière. En chantant des cantiques avec vos enfants, en leur racontant l'histoire biblique, en leur apprenant à prier, vous travaillez pour leur existence terrestre et éternelle. Vous donnez à toute une vie d'homme la direction qu'elle suivra, vous la déterminez dans le sens de la piété et de l'honnêteté. Vous donnez à un navire qui quitte le port du départ l'orientation qui l'amènera au port d'arrivée, après un voyage périlleux peut-être et marqué par de grands dangers ...

Vous ne pouvez pas expliquer à vos enfants l'histoire de l'humanité; vous ne pouvez ni les initier au mal qui règne dans le monde, ni les familiariser avec les doctrines chrétiennes dont plus tard ils feront le fondement de leur foi.

Ce que vous faites, soit au culte du soir, soit pendant la journée en les reprenant quand ils font le mal et en les encourageant à faire le bien, c'est de leur inculquer ces deux grandes vertus : l'horreur du mal et l'amour du bien.

Vous leur montrez dans l'histoire biblique l'exemple de personnes qui ont péché devant Dieu: Adam, Caïn, Ananias et Saphira. Vous les punissez quand ils désobéissent, quand ils mentent, quand ils se querellent. Que signifie cette éducation ? Vous implantez dans le coeur de vos enfants l'horreur du mal. Vous leur donnez en quelque sorte l'instinct qui les poussera à le haïr comme un danger mortel. Vous déracinerez aussi de leur coeurs les premiers germes de ce mal qui, hélas! s'y présente si tôt et sous des aspects si caractéristiques.

Eh bien ! regardez dans l'avenir. Vous ignorez ce que deviendra votre fils; rien ne vous indique s'il sera ouvrier, instituteur, commis, soldat ou ingénieur. Mais ce dont vous pouvez être certaine, absolument sûre, c'est qu'un jour votre cher enfant, celui que vous tenez en ce moment sur vos genoux, se trouvera exposé à un immense danger. Il sera certainement tenté à commettre quelque action honteuse qui pourrait ruiner son avenir et le rejeter dans la masse de ces malheureux qui n'ont plus ni principe moral, ni règle de conduite, ni respect de Dieu et des hommes.

N'en doutez-pas, je vous en prie: Il n'y a pas d'homme au monde que Satan ne cherche à enrôler dans sa bande, et votre fils sera tenté par lui. En ce jour de danger, si votre enfant a au coeur l'horreur du mal, il échappera à cette tentation; il la fuira comme on fuit un serpent ou un poison. Il sortira vainqueur et pur d'une épreuve où tant d'autres succombent. Son âme sera sauvée, il vivra.

Bien plus; souvent cette tentation, qui pour d'autres serait irrésistible, n'existera pour ainsi dire pas pour lui. Il verra un tas de pièces d'or devant lui, mais l'idée d'en voler une seule ne se présentera même pas à son esprit. Car le mal n'a pas d'empire sur lui, n'ayant aucune pierre d'attente dans son coeur.

Et cette horreur du mal, qui le sauve à vingt ans de périls terribles, à qui la devra-t-il ? A vous, bonne mère, qui aujourd'hui apprenez à votre petit garçon à craindre la désobéissance et le mensonge, et qui chantez avec lui des cantiques d'enfants avant de lui donner le baiser du soir et de border son lit.

Et voyez encore cet autre aspect de la question. Non contente d'inculquer à vos enfants l'horreur du mal, vous leur communiquez aussi l'amour du bien en leur enseignant à aimer Dieu, à aimer Jésus, en leur donnant comme exemple la vie si belle et si pure de leur Sauveur.

Il est sûr que, dans l'avenir, cet amour de ce qui est beau et pur sera pour vos enfants le secret de mener une vie belle et pure. Dieu offrira un jour à votre fille une belle occasion de le servir en accomplissant sa volonté et en le glorifiant dans telle ou telle position où elle se trouvera placée. Sans amour pour le bien, votre fille ne se doutera même pas que Dieu attend quelque chose d'elle, et cette occasion de le servir passera sans être utilisée. Avec cet amour pour le bien, cet instinct des choses de Dieu, votre enfant reconnaîtra un appel de Dieu et s'empressera de s'y conformer: elle sera une servante fidèle de son Père céleste, une enfant qu'il aime et en qui il a confiance.

Et à qui devra-t-elle cette glorieuse vocation ? Ne sera-ce pas à vous, sa mère, qui aujourd'hui lui apprenez à aimer le bien et rechercher les occasions de plaire à ce Dieu que vous lui révèlez et auprès duquel vous la conduisez ?

Car c'est conduire les enfants à Dieu même que de leur enseigner à le prier. Vous l'entendez, à Dieu le Créateur, le Père céleste, celui qui nous attend au ciel, celui que Jésus nous a révélé. C'est faire faire à vos enfants la connaissance personnelle de Dieu que de leur parler de lui et de faire naître en leurs coeurs l'amour et le respect que nous lui devons. C'est déjà leur ouvrir la porte de la vie éternelle que de leur montrer en Jésus le frère aîné qui les prendra par la main et les accompagnera à il travers cette vie de travaux et de luttes, jusque dans la maison paternelle.

Ai-je tort de dire que ce moment que vous passez avec vos petits enfants est d'un prix insetimable pour leur avenir tout entier ? Et je n'ai fait qu'indiquer brièvement quelques grands traits de la question ! Que sera-ce quand vous l'aurez à votre tour examinée sous le regard de Dieu ?

Continuez ce culte de famille, vous, mère chrétienne, et réjouissez-vous de pouvoir donner ce bouclier à des enfants que vous avez la responsabilité d'avoir mis au monde et auxquels vous devez au moins de les prémunir contre les périls de la vie: vous aussi, qui êtes institutrice, directrice de salle d'asile, monitrice d' école du dimanche ou gouvernante, vous grande soeur, qui remplacez auprès de vos petits frères et soeurs une mère qui n'est plus (ou une mère qui n'est pas pour eux ce qu'elle devrait être) vous toutes qui avez entre vos mains ces coeurs jeunes, accessibles à tant d'impressions, travaillez à leur inculquer l'horreur du mal et l'amour du bien, amenez-les à leur Dieu. Et alors vous entendrez ce même Dieu vous dire un jour: Cela va bien, bonne et fidèle servante. Tu as été fidèle en ce qui te semblait d'abord peu de chose: tu as veillé sur les âmes des enfants que je t'avais confiés. Entre dans la joie de ton Seigneur.









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