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A propos de disputes

«Ils vécurent heureux et eurent beaucoup d’enfants». L’histoire ne nous dit pas si «vivre heureux» signifie sans dispute. On peut beaucoup s’aimer, il me semble, et se disputer de temps à autre. Les disputes sont inévitables car elles expriment des heurts, des frustrations, des confrontations, des échanges d’idées et de convictions, des hauts et des bas, marche en avant, évolution, progression. Or, dans la vie tout est mouvement, ce qui est le contraire de la mort, où il ne se passe plus rien. L’harmonie à tout prix est un leurre, un mythe. Tout comme le calme plat de la mer n’est pas éternel, il revient après la tempête.

Nous connaissons tous des couples où il ne se passe plus rien. Ils sont morts. «Tout va très bien» est leur credo. Ils sont les seuls à être dupes, car en creusant un peu on ressent tant de souffrances cachées et d’hypocrisie face à la société. Quelques fois, l’un des deux tombe malade ou meurt. C’est souvent celui qui ne peut plus supporter la fausseté de la relation, et qui souffre d’avoir trop longtemps dû se taire à tout prix dans le but d’éviter les frictions inévitables, la peur du conflit, des confrontations, par manque de courage, ou encore par désir d’harmonie, ou d’illusions naïves qu’il se faisait sur la relation du couple. Ce genre d’hypocrisie est souvent source d’angoisse pour les enfants, une angoisse sournoise, imprévisible, qui s’empare d’eux. Ils perçoivent les tensions inavouées, peuvent s’en sentir responsables et ils ne savent plus très bien sur quel pied danser. C’est pour cela qu’il est si important d’être «vrai», de pouvoir parler, d'expliquer aux enfants. Leur montrer que les disputes n’ont rien à voir avec l’amour.

A propos de l’article de Tifany (cf. No 2/1998), je suis sûre qu’elle sait actuellement pourquoi ses parents sont restés ensemble. Peut-être même qu’elle les admire maintenant, car il leur a fallu du courage, de la persévérance, une certaine technique qui a échappé à l’enfant. Le couple est malgré tout resté vivant.

Ceci dit, on ne peut pas nier qu’il existe des couples plus ou moins harmonieux, plus ou moins faciles (cela dépend beaucoup des caractères), mais la chose la plus importante est la force de leurs sentiments amoureux. Si le couple s’aime vraiment, profondément, si les frustrations ont pu être dites et reçues, s’il existe une patience réciproque, les disputes se résolveront et se termineront sur l’oreiller...

Le soir de leur vie, avec tendresse, ils pourront se dire: «Viens te mettre à côté de moi sur le banc devant la maison. Il va y avoir 40 ans qu’on est ensemble. On avait rien pour commencer, tout était à faire. Et on s’y est mis, mais c’est dur. Il y faut du courage, de la persévérance. Il y faut de l’amour et l’amour n’est pas ce qu’on croit quand on commence. Mets-toi tout contre moi, on ne parlera pas. On n’a plus besoin de rien se dire, on n'a besoin que d’être ensemble». Ce texte, écrit par C.-F. Ramuz, figurait jusqu’à cette année dans les livrets de famille vaudois. Ces mots sont peut-être désuets pour les nouvelles générations, mais quoique l’on dise, la tendresse restera éternellement le moteur qui fera avancer le couple vers une sorte d’harmonie, de renouvellement, où chacun aura pu évoluer à sa manière...









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