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Vers une éducation partagée. A propos de l’article de Maude

En lisant l’article, j’imaginais Maude à sa fenêtre, regardant sa voisine pleine de compassion sincère. Comme elle le dit et comme elle l’a ressenti ce jour-là, ce n’est pas facile pour les femmes de tout assumer et c’est cela qui l’a particulièrement touchée.

La même scène peut aussi être ressentie différemment. Comme je vis parfois des situations assez semblables, les vacances scolaires étant plus longues que les congés professionnels, j’ai envie de raconter ce que je ressens dans ces moments-là.

Au moment de la séparation, j’ai aussi un petit coup de «blues» et d’inquiétude. Mais, une fois rassurée par un téléphone que tout le monde est arrivé à bon port et que tout se passe bien, les jours d’indépendance me paraissent passer beaucoup trop vite. Je peux enfin vivre mes journées selon mon propre rythme et sans être constamment interrompue. Pendant quelques jours, on peut ne penser qu’à soi, s’écouter et prendre du temps pour des petits plaisirs égoïstes (lire, sortir, ...). Ces moments sont si rares avec toute une famille à la maison.

Concernant les enfants, je n’ai pas de souci à me faire, il y a longtemps qu’ils sont capables de survivre sans leur mère. Dans le cas de la voisine de Maude, les conditions sont idéales puisque c’est leur père qui s’occupe d’eux, que veut-on de mieux?

Il y a aussi un autre point positif dans cette situation : le mari va s’occuper des enfants pendant toute une semaine. Il devra assumer les courses, les repas, les douches, les habits à mettre, les loisirs, les crises, les fatigues, les choix à faire (faut-il acheter ce bonbon, ce jouet?), etc.. Au cas où ce serait son premier exercice pratique, c’est un cadeau pour toute la famille. Gérer le quotidien dans toutes ses dimensions est une expérience très instructive, enrichissante et essentielle pour le bon fonctionnement de la vie de famille actuelle. Malheureusement, pour l’instant, cette compétence ne relève pas encore de la banalité chez les hommes.

De plus, quel privilège pour les enfants de passer quelques jours avec un seul parent. Quand les parents sont ensemble, c’est bien, car les tâches sont partagées et ils s’énervent moins vite. Mais souvent, ils discutent entre eux et tant pis pour les enfants.
Maude n’a pas évoqué ces aspects-là et je trouve cela très révélateur. Cela vient, d’après moi, de la différence de génération. Elle a imaginé sa voisine en tant que femme de son époque. Il y a quarante ans, c’était elle qui assumait la plus grande partie de l’éducation, qui veillait à ce que règne au sein de la famille un cadre affectif favorable et qui gérait les tâches ménagères. L’homme, lui, avait pour charge de rapporter l’argent à la maison. Il était souvent incapable de s’occuper de ses enfants, même pendant une courte durée.

Mais les choses ont évolué et doivent encore évoluer. La mère n’a plus l’entière responsabilité affective dans l’éducation et le mari n’a plus à lui seul la charge financière de la famille. Autant la femme a le droit de travailler à l’extérieur, autant l’homme a le droit de s’occuper de ses enfants et il en est parfaitement capable.

Tout cela fonctionnera encore mieux quand les femmes laisseront davantage leurs maris se mêler de l’éducation, quand les hommes s’investiront toujours plus dans la famille et que la société acceptera enfin le partage du travail!

Evidemment tout ceci n’est d’actualité que dans le cadre de nos sociétés occidentales.









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