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Désobéissance

- Non, jean, il ne faut pas faire cela! Si, tu le fais, je te fouette!

Jean vient de prendre un de ses jouets pour le jeter dans le feu. C'est un gros garçon de deux ans, qui a une forte volonté et sait très bien la montrer. Il regarde sa mère hardiment avec un oeil malin, et il jette son joujou au milieu du feu. Sa mère se précipite en avant et parvient à le retirer sans qu'il ait grand mal.

- Méchant! dit la mère.

Mais le regard malin du petit la fait sourire, et elle est fière de son fils comme s'il avait fait quelque chose de très remarquable.

Il n'est pas même question de le fouetter, et, probablement, ce n'est pas la première fois que pareille chose arrive.

Cet incident avait interrompu la conversation de la mère avec une de ses tantes qui était venue la voir.

- Marie, lui dit Mme Guillaume, est-ce que tu permets à cet enfant de se moquer ainsi de toi?

- Il est bien un peu rebelle, dit la mère en jetant à l'enfant un regard d'admiration, mais il est encore si petit, et c'est beau de voir comme il est intelligent! Quand il sera plus grand, cela ira mieux.

- Si tu le laisses désobéir maintenant, tu peux être sûre qu'il te désobéira plus tard. Ne lui as-tu pas dit que tu le fouetterais s'il jetait son joujou dans le feu ? . . . Tu ne l'as pas fait. As-tu l'intention de le faire ?

Marie sourit en disant que, "pour cette fois", elle lui pardonnait.

- Eh bien, Marie, dit la tante, ce n'est pas que j'aie le moindre désir de voir punir ton enfant, et je crois même que les fouettées sont rarement nécessaires, mais quand tu as menacé l'enfant, s'il te désobéit, tu dois certainement faire ce que tu lui a promis. Tu vois bien que le petit ne t'a pas crue: il savait déjà que tes menaces ne signifiaient rien.

-Oh! dit Marie, plus tard, il comprendra mieux.

- Je crains que tu ne voies trop tard combien tu t'es trompée.

Et la conversation roula sur autre chose.

Sept ans plus tard, la vieille tante était de nouveau chez Marie. C'était l'après-midi et l'école était terminée. Jean rentra en courant avec son frère, qui avait deux ans de moins que lui.

- Frottez tous les deux soigneusement vos pieds sur la natte! cria la mère.

Mais ils ne firent aucune attention à ce qu'elle leur disait, et ils se mirent à marcher dans la chambre, laissant de grosses marques de boue sur le plancher qui venait d'être récuré.

Leur mère n'y fit pas attention, et elle continua sa conversation avec la tante.

Les enfants allèrent à l'armoire, se coupèrent de grandes tranches de pain, puis se dirigèrent vers la porte.

- Il ne faut pas sortir, dit la mère; c'est tard, et il pleut.

Mais les garçons étaient partis, et quand Mme Guillaume eut l'air étonné, sa nièce lui dit:

- Ils veulent toujours ressortir le soir, quelque temps qu'il fasse et quoi que ce soit que je leur dise!

- Mais que fais-tu pour les en empêcher ? Si tu n'y prends point garde, Marie, ils deviendront complètement tes maîtres et ils te causeront beaucoup de chagrins. J'espère qu'il n'est pas encore trop tard, mais bientôt ce le serait certainement.

- Je voudrais bien qu'ils obéissent, mais ils sont si volontaires!

Mais elle ne fit aucun effort et les choses continuèrent comme par le passé.

Ces enfants grandirent, entourés de quatre autres frères et soeurs; ils ne voulurent bientôt plus aller à l'école du dimanche, et quand les moniteurs vinrent savoir pourquoi, Marie leur répondit, qu'elle en était bien fâchée, mais qu'ils ne voulaient pas y aller! Tout le dimanche ils couraient dans les rues, ne rentraient pas aux heures fixées, ressortaient de nuit, et causaient à leurs parents toutes sortes de soucis. Parents, que la loi de votre maison soit une loi de sagesse et d'amour; mais tenez-y fermement. Enseignez l'obéissance à vos enfants, et surtout travaillez et priez, afin d'avoir la joie de les élever selon Dieu et de les conduire au Sauveur.









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