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Les « Entretiens sur l'éducation » est un mensuel publié sans interruption depuis plus de 100 ans.
Le site www.entretiens.ch vous offre la possibilité de consulter en ligne ces extraordinaires archives parcourant/ponctuant au jour le jour l'histoire de l'éducation familiale d'un bout à l'autre du XXème siècle.
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Vieillir...
... c’est devenir plus lent, plus soucieux de détails auxquels on tient; c’est également être obligé d’obéir à un corps de plus en plus fragile, accepter les limites qu’il pose, ne plus trop aimer l’inconnu, ni faire totalement confiance à sa capacité de se débrouiller, être en conflit avec une mémoire souvent défaillante, donc embêté presque quotidiennement pour de nombreux détails.
Le premier jour des vacances avec ma vieille maman, j’ai tendance à voir la balance pencher dangereusement du côté «difficultés»; je panique presque à l’idée que chaque jour je m’approche, moi aussi, de ce troisième âge, et que je n’ai aucun moyen d’y échapper.
Heureusement qu’au fil des jours de vacances, d’autres couleurs viennent s’ajouter au tableau trop sombre. Je peux me rendre compte que vieillir, c’est aussi ne plus devoir courir tout le temps, avoir plus de loisirs, pouvoir voyager tranquillement, à d’autres périodes que celles des congés scolaires, aller à la découverte des hommes et des femmes, ici et ailleurs. Et voilà que le ciel de mon humeur s’éclaircit. J’entrevois les plaisirs de la retraite, espérant que mon état de santé, à cette époque-là, me permettra mes fantaisies innocentes.
Je voudrais parcourir les pays à vitesse d’escargot, ne pas filer à 120 km/h de chez moi jusqu’à une destination lointaine, mais avancer par petits bouts et découvrir les vieux bourgs, écouter les histoires qu’ils racontent, flâner, m’attarder dans un bistrot en dehors des heures de pointe, discuter avec les habitués, me laisser attendrir par les récits des gens sur leur ville ou village d’antan, me renseigner auprès des jeunes pour savoir comment ils vivent le présent...
Quelqu’un a-t-il dit que vieillir était triste?
P.S.: J’ai fait part de ces réflexions à ma mère. Elle m’a dit en riant: «Tu devrais réaliser ton projet avant le troisième âge. Ensuite on a trop envie de se coucher dans son propre lit et de retrouver le cadre habituel chaque soir!».
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