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Les nouvelles grands-mères

Aujourd'hui, les grands-mères travaillent, sortent, voyagent, et n'ont pas l'intention de changer de vie sous prétexte que leurs enfants sont devenus des parents. Les jeunes mamans se plaignent. Où sont les grands-mères confitures d'antan?

C'est merveilleux une grand-mère. Ça porte un chignon blanc, des perles, des dentelles amidonnées, ça prépare les meilleurs gâteaux du monde, c'est toujours prêt à garder ses petits-enfants.

Que celles qui auront lu ces lignes sans sourciller se réveillent. Elles s'éviteront quelques déceptions en se débarrassant de ce cliché. "Grand-mère" ne signifie pas vieille dame. On peut l'être dès quarante ou cinquante ans. La grand-mère a son travail, ses amies, quelques enfants parfois à la maison. Elle voyage, fait du sport, divorce et se remarie.

Résultat, filles et belles-filles grincent des dents. Elles ne s'attendaient pas à ce que les mamies fassent de la résistance devant leurs divins marmots. Apparemment, toutes les excuses sont bonnes pour échapper au baby-sitting qu'elles tentent de leur imposer: bridges, sorties, voyages, travail etc.

Les grands-mères sont-elles donc indignes?

Sont-elles si indignes que cela ces jeunes grands-mères? Voire. Ne serait-ce pas plutôt une vision un peu égoïste de mères de famille en quête d'assistance car c'est bien connu, une jeune femme qui accouche fait une petite régression; elle a besoin. de s'appuyer sur sa mère. Si celle-ci ne répond pas a I'appel, la déception est cruelle. La femme mûre représente aux yeux de sa fille le seul point d'ancrage solide dans un monde instable.

Deux générations qui ont envie de profiter de la vie

Pour les petits-enfants aussi, les grands-parents sont un pilier inamovible. Un point de repère dans le tourbillon! Un trait d'union entre les époques, les étapes de la vie, les membres de la famille. Un amortisseur également.

Mais les plus jeunes grands-mères avaient vingt ans en 1968.

Désormais, une nouvelle grand-mère doit assurer quatre ou cinq missions à la fois. D'abord rester femme, pour le plaisir d'exister par elle-même; ensuite une mère, mission qui se prolonge, puisque les grands-enfants s'incrustent plus longtemps; puis demeurer la fille de ses parents, lesquels demandent davantage à mesure que les forces les quittent. Enfin, devenir grand-mère, avec les perturbations psychologiques qui peuvent accompagner ce nouveau "statut".

Et tout cela en gardant son autonomie, son propre réseau social extérieur à la famille, son droit à réussir une vie de couple, et de plus en plus souvent, son emploi. Dès lors, on peut comprendre que bien des grands-parents ne veulent pas "reprendre du service" tout de suite, en tout cas, être considérés comme corvéables à merci. Le grand mot est lâché: corvée.

"Les jeunes mères n'acceptent plus la charge de leurs enfants. Elles cherchent sans cesse à les refourguer, remarque une grand-mère. Tandis que nous, nous trouvions normal de nous en occuper entièrement. J'ai calculé que pendant quatre ans et deux mois je n'ai jamais laissé mes enfants plus d'une heure et demie. Je n'étais pas une exception à mon époque."

Aussi mères et filles, belles-mères et belles-filles se livrent-elles une gentille guérilla pour "souffler un peu". Et les grands-mères d'aujourd'hui n'hésitent pas à se proclamer "indignes" pour avoir la paix, une bonne fois pour toutes.

Toutes ces grands-mères "indignes" sont trop jeunes pour s'effacer, trop occupées pour se substituer à leurs filles. Mais tout espoir n'est pas perdu. Qui sait, avec les années, la fibre maternelle finira peut-être par vibrer à nouveau chez elles. Et comme le raconte une jeune maman: "Ma mère n'a pas été une grand-mère pour le fils que j'ai eu à vingt ans. Elle préférait aller flâner en ville plutôt que s'occuper de lui. En revanche, quand j'ai eu ma fille à trente-deux ans, elle a fondu. Elle est devenue une vraie grand-mère. A soixante-dix ans!"

Chaque âge a ses plaisirs...









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