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Le site www.entretiens.ch vous offre la possibilité de consulter en ligne ces extraordinaires archives parcourant/ponctuant au jour le jour l'histoire de l'éducation familiale d'un bout à l'autre du XXème siècle.
La survie de la brochure mensuelle imprimée parallèlement à la distribution virtuelle à travers le site est le garant de la poursuite de cette aventure. La rédaction est assurée de façon bénévole par un groupe de parents passionnés par la réflexion et l'écriture autour du vécu familial. Les frais d'impression du journal et la gestion du site (100 000 pages demandées par mois??)....30.- par an (20€).
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Les grandes vacances

La première différence, c'est qu'à cette époque, quand j'étais petite, les grandes vacances ne finissaient jamais. Je veux dire que dans ma tête, là où se niche la conscience intime du temps, cette période bénie n'était qu'un immense instant présent délectable, que je savourais de bout en bout sans en percevoir la durée. Si bien que, tout comme les périodes scolaires qui les entouraient, je vivais mes vacances comme si elles ne devaient jamais finir, et que quand elles finissaient par finir malgré tout, leurs ivresses de soleil et de liberté se repliaient dans un coin bien caché de ma mémoire, d'où elles resurgissaient, intactes, l'année suivante.

La deuxième différence, c'est qu'à cette époque, je ne m'interrogeais jamais sur ce que j'allais faire en vacances. D'abord pour la bonne raison que ce n'était pas moi qui décidais, et ensuite parce que quoi que mes parents décident, cela m'enchantait (même la colo...). C'est donc avec un enthousiasme égal que je suivais la famille en Valais ou dans le canton de Vaud, ou que je rejoignais mes copines de la paroisse à Contamines, quitte à pleurer dans mon lit le soir parce que je m'ennuyais. Quant à mes copines qui partaient à la mer (que je n'avais jamais vue), eh bien je ne les enviais pas, vu que le plaisir des vacances ne dépendait pas du lieu, mais bien de ce que j'y faisais. Et il yen avait des choses à faire, même dans un bled reculé sans piscine ni plage ni court de tennis! Se promener dans la campagne, visiter les vaches dans les étables, dessiner les fleurs, jouer avec ma poupée au soleil dans la cour de la maison, par exemple.

La troisième différence, enfin, c'est qu'à cette époque, mon quartier était un terrain de jeux idéal, avec assez de rues sans voitures pour nous permettre de nous ébattre à toute notre aise, nous les enfants des classes dites «modestes». Alors, même quand nous ne partions pas, les vacances «en ville» restaient de vraies vacances, parées d'une magie indescriptible.

Et c'est pourquoi, chaque été, je ne peux m'empêcher de rêver, rêver qu'ils nous l'inventent enfin, cette fameuse machine à remonter le temps, qui me permettrait d'aller passer des vacances dans ce pays si beau, si voluptueux et si parfait: mon enfance.









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