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Les « Entretiens sur l'éducation » est un mensuel publié sans interruption depuis plus de 100 ans.
Le site www.entretiens.ch vous offre la possibilité de consulter en ligne ces extraordinaires archives parcourant/ponctuant au jour le jour l'histoire de l'éducation familiale d'un bout à l'autre du XXème siècle.
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RETOURLes biorythmes On sait depuis longtemps que l'organisme de tout être vivant ne fonctionne pas de manière uniforme, mais que certains phénomènes biologiques se présentent à intervalles assez réguliers; d'où la notion de biorythmes. Il est important de connaître l'alternance spontanée de ces rythmes si l'on veut adapter le programme d'activité des enfants et adolescents aux besoins de leur santé. De l'importance des rythmes biologiques La périodicité spontanée subit très rapidement après la naissance l'influence de l'alternance lumière-obscurité, ainsi que celle des rythmes saisonniers. Des manifestations telles que la faim ou la fatigue sont accompagnées de variations dans l'activité des systèmes nerveux endocrinien, cardiovasculaire et autres. Cycles et phases du sommeil Les biorythmes se modifient avec l'âge et en particulier rapidement au cours de l'enfance et de l'adolescence. A un âge donné la variation individuelle est importante. La durée totale du sommeil est en moyenne de douze heures à 7 ans, de dix à onze heures et demie de 8 à 10 ans, de neuf heures et demie à 14 ans et de neuf heures à 16 ans. Le sommeil est réparti en plusieurs phases, divisées elles-mêmes en cycles à fonction différente. Les cycles destinés à la réparation de l'organisme et à la croissance sont prédominants dans la première phase du sommeil; ceux destinés à l'activité mnémonique, c'est-à-dire à la mise en mémoire et à l'élaboration des événements du jour ainsi qu'au rétablissement psychique sont plus fréquents en fin de nuit. C'est donc cette fonction qui sera perdante si nous raccourcissons le sommeil, par exemple par un réveil avancé par l'heure d'été. Du sommeil à l'éveil: un passage difficile Le passage du sommeil à l'état d'éveil demande à l'organisme un grand nombre de mesures d'adaptation. C'est une période fragile et la capacité d'affronter d'autres difficultés s'en trouve réduite. Les débuts de matinée ou de semaine, les lendemains de jours fériés ou de vacances sont moins profitables. Les enfants sont encore agités, parfois agressifs et ils ne peuvent pas tout de suite se concentrer sur un travail difficile. Des phénomènes semblables sont rencontrés après des périodes de longue activité, par exemple à la fin d'un trimestre, en fin de matinée, et même dans une certaine mesure, en cours de journée. Durée d'attention et «rendement» de l'enfant La durée d'attention soutenue de l'enfant est en moyenne de quinze minutes entre 5 et 7 ans, de vingt minutes entre 7 et 10 ans, de vingt-cinq minutes entre 10 et 12 ans, et de trente minutes entre 12 et 16 ans. La baisse de rendement en fin de matinée est connue; elle peut partiellement être atténuée par une collation au milieu de la matinée. La plupart des études concordent sur ce point: les premières heures de l'après-midi sont peu favorables aux efforts intellectuels soutenus. Et si l'horaire continu... Si l'horaire continu était expérimenté dans une école, il serait intéressant de réaliser une étude comparative entre une classe pilote et une classe classique. L'étude tiendrait compte des effets des horaires respectifs sur la santé physique et mentale comme sur le bien-être subjectif des enfants. Diverses études publiées à propos des biorythmes dans la semaine scolaire ont démontré que les perturbations dues à l'adaptation (stress) sont plus importantes lorsque la semaine est entrecoupée d'une journée de congé que si la semaine est compacte de cinq jours suivis de deux jours de congé à un rythme familial. Trouver une juste alternance Les biorythmes, en particulier chez l'adolescent, demandent une alternance entre l'activité physique, intellectuelle ou créatrice. Nous savons que l'activité «intellectuelle» journalière ne devrait pas dépasser deux heures entre 6 et 7 ans, trois heures et demie entre 8 et 9 ans, quatre à cinq heures à 10 ans, cinq heures à 13 ans et sept heures à 16 ans. Huit semaines d'activité devraient être suivies d'au moins deux semaines de relâche, tandis qu'une fois par an, une coupure plus longue en vue d'un changement plus radical est également importante. |
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