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Enfants doués ou surdoués?

(Autre témoignage, voir article de Charlyne, No 8/2000)

Lors d’une rencontre avec l’institutrice de notre fils Jérôme (8 ans, 2ème primaire) on en vient à la possibilité de lui faire sauter une année.

Jérôme est en effet très rapide et avancé. Il termine ses travaux en peu de temps et la maîtresse doit systématiquement lui donner des exercices supplémentaires pour l’occuper pendant la journée. Il semblerait qu’il soit aussi affectivement suffisamment mûr.

Si nous souhaitons poursuivre dans ce sens, nous devons l’inscrire à un examen cantonal qui, paraît-il, est très bien fait et qui permet de juger de son niveau de compétence et de sa maturité affective.

Après cette réunion, il nous reste 15 jours jusqu’à la date limite des inscriptions. Nous sommes bien sûr conscients d’être des parents privilégiés si nous n’avons que ce genre de «problème» à résoudre. Il n’empêche que la décision n’est pas facile à prendre car, à notre avis, elle sera lourde de conséquences autant sur son évolution intellectuelle que sur son comportement et sa vie sociale.

Les solutions possibles:

1) Nous le laissons dans sa classe. Il risque alors de s’ennuyer. On entend souvent raconter des cas d’enfants qui, s’ennuyant tellement à l’école, ont fini par ne plus s’intéresser à rien. Il risque donc de manquer de stimulations et il en a besoin. Alors?

2) L’inscrire à l’examen et lui faire sauter une année s'il réussit. Dans ce cas-là, la stimulation, il l’aura, mais il sera pendant toute sa scolarité le plus jeune de sa classe. Jouera-t-il vraiment à «armes égales» avec ses copains? A l’âge de la puberté, son retard ne sera-t-il pas lourd à gérer? Donc?

3) Lui faire passer l’examen et décider ensuite. Nous envisageons à peine cette possibilité, car pour nous, le résultat n’est pas l’élément déterminant et nous préférons d’abord faire un choix sur le principe.

Pendant 14 jours, le score est à égalité entre les deux premières solutions. Notre fils, de son côté, semble flatté et fier de pouvoir sauter un degré et sans être tout à fait convaincu, penche plutôt pour cette option. Mais n’oublions pas qu’il n’a que 8 ans.

La décision:

Finalement, nous décidons de le laisser avec ses camarades. Les arguments qui ont fait pencher la balance? D’abord, nous savons que Jérôme est à l’aise dans sa classe. Il est plein d’initiatives et est respecté. S’il devait suivre sa scolarité avec des plus grands, il perdrait peut-être cette assurance. Les autres arguments nous ont été donnés par des amis enseignants: pour l’un, le fait de sauter une année est presque plus difficile à gérer pour un enfant que le fait de redoubler. Au collège, avoir l’air un peu plus «bébé» que les autres ne pardonne pas.

Mais l’argument principal, également donné par un enseignant, est qu’il est essentiel de vivre «avec» les autres, quelles que soient leurs différences et d’apprendre à s’y adapter. Toute la vie, il faut gérer cette situation. Un enfant comme Jérôme peut apporter beaucoup dans sa classe. Il la tirera en avant au même titre que d’autres lui feront bénéficier de leurs particularités.

Et hors de l’école, c’est à nous de nourrir ses multiples envies d’apprendre.

Chaque cas est bien sûr différent mais je voulais raconter le nôtre pour montrer qu’il existe plusieurs manières de réagir face à certaines «tentations»: surtout qu’il me semble que, de plus en plus fréquemment, des enseignants et des parents poussent des enfants qui sont simplement doués et non surdoués. Les cas de surdoués sont rares et Jérôme, par exemple, ne fait clairement pas partie de cette catégorie.









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