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Lien de paroles...

Communiquer a toujours été un art difficile. J’en veux pour preuve la réunion de parents à laquelle j’ai participé récemment.

Aujourd’hui, il est de bon ton de s’exprimer en faveur de la synergie entre école et famille. En principe donc, parents et enseignants devraient se donner la main, pour le plus grand bénéfice et épanouissement de nos chers petits. Et toute cette belle collaboration puiserait ses origines et sa force dans une communication de qualité et sans entrave. Voilà pour la théorie.

Et voici un cas pratique: il y a eu, dans la classe de mon fils (5e primaire), des agressions physiques et verbales répétées, dont quelques enfants ont été la cible. N’arrivant pas à se débrouiller dans cette situation devenue pénible pour eux, certains en ont parlé à leurs parents respectifs, qui à leur tour ont réagi de façons diverses. D’aucuns se sont adressés à la maîtresse, d’autres aux parents des «agresseurs», d’autres encore ont temporisé. Moi, j’ai choisi d’aller faire un tour dans la cour de l’école, avant le début des classes.

Je me rendais bien compte que mon intervention était une mission délicate, qui risquait selon les cas de faire plus de mal que de bien. J’ai attendu tout d’abord que ma colère retombe, car je n’avais aucune envie de me montrer agressive moi-même. J’ai opté pour le ton amical et suis allée à la rencontre de ceux qui faisaient la loi dans le préau. J’ai fait leur connaissance, je me suis intéressée à chacun individuellement, à leur trottinette ou à leurs jeux vidéo et j’ai pu constater que c’était, somme toute, des gamins sympathiques. Tout en bavardant, j’ai pu néanmoins glisser le message qui me tenait à coeur: cesser «d’embêter» mon enfant.

Dans les jours (et maintenant les mois) qui ont suivi, je n’ai pu que me féliciter des résultats. Plus rien à signaler, à part quelques rarissimes petits accrochages. Par ailleurs, mon fils m’a rapporté que lors d’un conseil de classe, les garçons à qui je m’étais adressée avaient dit avoir apprécié le fait que je sois venue pour «dire bonjour et discuter» et non pas pour «crier et menacer» comme certains autres parents l’avaient fait. J’en ai déduit que j’avais agi avec doigté.

Quelle n’a pas été ma surprise à la réunion de parents qui s’est tenue un mois plus tard, quand un papa a dit qu’il trouverait INADMISSIBLE que l’on parle à son fils sans autorisation parentale préalable! C’était sa position de principe, car par ailleurs son enfant n’était pas le moins du monde concerné par les conflits évoqués.

Moi aussi j’ai pris la parole à cette réunion, pour m’indigner d’un tel principe et affirmer qu’à mon sens les mots restent toujours préférables aux coups et que si l’on veut apprendre à nos enfants à communiquer de façon civilisée, il faudrait encourager et non interdire les échanges verbaux: entre parents et enfants (que ce soient les siens ou ceux des autres), les parents entre eux, entre parents et enseignants... Je reste convaincue que tant que l’on respecte l’autre, jeune ou moins jeune, on n’a nul besoin d’autorisation pour s’adresser à qui que ce soit.

Ne nous barricadons pas et continuons à cultiver les palabres! Sinon, gare à des dérives où, pour certains, dire «bonjour» risque d’être perçu comme une agression!









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