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Coin des petits.
- D'où vient que les petits enfants sont si souvent d'une timidité farouche? Pourquoi ont-ils tant de répugnance à entrer en rapport avec les personnes qu'ils connaissent peu et éprouvent-ils une extrême contrainte en leur présence?
Si nous répétons sans cesse: «que dira-t-on de votre manière de parler, de votre tenue? Si quelqu'un vient, comment vous trouvera-t-il vêtu?» faut-il s'étonner ensuite que l'enfant redoute l'arrivée de gens prêts à le juger sévèrement?
Habituez plutôt l'enfant à se réjouir de la venue de l'hôte attendu, d'un parent, d'un étranger, faites lui arranger la chambre, préparer des fleurs. Qu'il désire que tout soit en ordre non pour éviter les reproches, mais pour faire plaisir.
S'il s'agit de former l'esprit social, il faut surtout éviter de fixer l'attention de l'enfant sur le jugement qu'on porte de lui. Rien ne le gêne davantage que l'idée d'un regard scrutateur qui s'attache à tous ses mouvements. Sitôt qu'il croit être remarqué, sa vanité se met en jeu et une crainte paralysante lui serre le cœur s'il doute de rencontrer de l'indulgence.
Plusieurs des défauts extérieurs qui nous choquent et nous font de la peine chez les petits enfants proviennent d'un état de malaise. La crainte qu'ils ont d'être blâmés leur ôte le charme qu'ils peuvent avoir, et les sentiments intérieurs encore peu développés ne peuvent contrebalancer cette crainte. Les occasions qu'ils ont de rendre service et de faire plaisir sont peu nombreuses mais il faut les faire naître. Recommandez à votre enfant d'être à l'affût de tout ce que peut désirer une personne étrangère. La moindre attention, un tabouret offert, un manteau dont on la débarrasse établissent entre elle et lui des rapports faciles. Nous disons: empêchons d'abord nos enfants d'être incommodes, puis nous les rendrons ensuite agréables s'il se peut; mais le plaisir qu'ils ressentiront d'être aimables peut seul remplacer pour eux le besoin de mouvement et de bruit.
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