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Le Gardien. (Suite)

Ces jeunes hommes qui étaient autour de lui, Jésus ne les a pas gardés isolément; pour les garder, le Seigneur les a groupés. Le jeune homme ne peut pas et ne doit pas vivre seul. Il ne faut point se féliciter de ceux qui recherchent l'isolement. Jésus a gardé ces jeunes disciples en les groupant, et je pense bien qu'il les a groupés pour les garder. Ils étaient de métiers divers et de villages différents; et la raison de leur groupement a été le Maître, la confiance de chacun dans le Maître. Ils étaient pêcheurs, douaniers, ouvriers ou autre chose; ils étaient de Bethsaïde, de Cana ou d'ailleurs; ils se sont groupés autour de Jésus à Capernaum, à cause de lui, uniquement à cause de lui, par amour pour lui, dans l'attente de son royaume, et j'ose dire que la première des Unions chrétiennes de jeunes gens a été l'Union chrétienne de Capernaum. Ah ! l'union modèle, admirable ! Oui! celle où le Maître était toujours présent ! Non pourtant pas toujours ! et, lui absent, des querelles, des jalousies apparaissaient. Cependant, quelle éducation mutuelle le Maître les a préparés à y recevoir ! Quelle éducation en commun admirable il y a poursuivie chez chacun d'eux ! L'avenir en est sorti.

Est-ce que vous ne sentez pas que les jeunes gens ne se gardent pas tout seuls ? et est-ce que vous ne trouvez pas bon que vos enfants, pour être bien gardés, se groupent, comme les jeunes de jadis, autour du Roi qui est le Gardien ? Vous savez l'attrait et la puissance des groupements. Vous n'ignorez pas qu'infiniment rares aujoud'hui sont les jeunes gens qui résistent à cette attraction, et vous ne croyez pas qu'il y ait une supériorité à y résister. Vous trouvez bon et naturel qu'ils se groupent pour leurs études, leurs plaisirs, le sport ou l'art. Vous savez qu'un nombre toujours croissant de groupements qui n'ont qu'un but : la jouissance, les sollicitent de tous côtés. Vous savez que tous les drapeaux, politiques ou sociaux, littéraires ou musicaux, athlétiques ou scientifiques, sont déployés au-dessus des jeunes cohortes. Vous savez même (quoiqu'il semble parfois qu'on l'ignore !) que des appels toujours plus audacieux sont adressés aux passions ignobles qui dorment encore, mais qui sont en eux. Vous savez tout cela ! et bien d'autres choses encore : que seuls ils sont faibles, hésitants, découragés, timorés, paresseux. Vous voyez donc qu'on leur offre de toutes parts des centres de groupements où le danger est manifeste, et d'autres où la garde est bien aléatoire. Or il y en a un où ceux qui les aiment comme vous les appellent. Il y en a un où ils sont conviés à se grouper autour du seul Gardien tout-puissant. Il y en a un, il y en a quelques-uns aujourd'hui où on les invite uniquement à cause de Christ et d'eux-mêmes. Et loin de les y pousser de toute la force de vos confiances paternelles, vous mettez vous-mêmes les bâtons dans les roues du char de leur jeune enthousiasme. Vous semblez vous défier ! parce qu'il y a là, comme partout, des faibles et des hypocrites, vous semblez croire qu'il y en ait plus que partout ailleurs.

Laissez-moi vous rappeler que tout troupeau a ses brebis malades, et que l'Union chrétienne de Capernaum comptait Judas parmi ses membres de fondation. Pourtant elle a conquis le monde. Laissez-moi vous rappeler que si, dans ces groupements dont le Christ est la raison d'être et le centre, vos fils ont une chance sur cent de se faire du mal, il y a d'autres groupements auxquels vous les laissez libres de se rallier et où ils ont quatre-vingt-dix-neuf chances sur cent de se faire du mal, et que parmi les meilleurs de ces groupes de tout ordre il n'y en a pas beaucoup où les influences bienfaisantes fassent plus que de balancer les malsaines. Laissez-moi vous rappeler encore, parents chrétiens! qui trouvez suffisantes pour vos fils les influences chrétiennes de la maison ou d'autres cercles, qu'il ne s'agit pas seulement de vos enfants, mais de ceux d'autrui aussi; qu'il ne s'agit pas seulement pour vos enfants d'être gardés, mais des gardiens qu'ils deviendront, et qu'aucune sécurité ne peut être plus définitive pour eux que cet engagement d'eux-mêmes vis-à-vis des autres, à cause de Christ, avec Christ, et dans son activité de salut ! Ne les retenez pas quand le sûr instinct de leur conscience les pousse vers les autres à cause du Maître qu'ils essaient de suivre et les dirige vers ce Maître qui est avec les autres ! Aidez-les à entrer dans l'Union chrétienne, dans l'activité chrétienne !

Habituer à une vie simple, soumettre à une autorité faite d'amour, grouper autour de Christ, ah ! certes ce n'est pas tout. J'avais encore deux des traits principaux de l'activité du Maître pour ses jeunes disciples à développer devant vous. Je ne puis que les indiquer. S'il les gardait si bien, si puissamment, - il le dit lui-même -, c'est qu'il les gardait dans le nom du Père. Jésus faisait chaque jour de Dieu pour eux, devant eux, une réalité si vivante, si évidente, que c'était dans la puissance de cette réalité-là qu'il les gardait. Il n'y a pas d'autre secret pour garder les âmes, parce que cette réalité-là, c'est la toute grande, c'est la seule grande, c'est celle qui demeure quand toutes les autres passent. Si vous voulez garder, les vôtres, faites apparaître aux yeux de leur âme la réalité du Père. Que votre vie leur soit une affirmation permanente de cette réalité ! Qu'ils vous voient vivre comme les jeunes de Capernaum voyaient vivre Christ, dans la puissance de cette réalité ! Laissez voir à vos fils et à vos filles que le Père, l'amour du Père, la confiance au Père, l'obéissance au Père, l'abandon au Père constituent ce qui est pour vous plus réel que tout le reste. Cette vue de votre vie gardera leur vie.

Vous la pourrez, cette sainte tâche, si vous suivez jusqu'au bout le Maître dans la sienne. Il nous a fourni l'explication de sa puissance à garder ceux que le Père lui avait donnés. Je me sanctifie moi-même pour eux, a-t-il dit. Celles-là, ce sont les paroles qu'on écoute à genoux; ce sont celles qui écrasent d'humiliation, mais qui transportent d'espérance. Lui, vainqueur total de toute volonté égoïste de la nature, vainqueur glorieux de l'ennemi des hommes, de l'adversaire de Dieu, il n'a pas cessé de se sanctifier pour les siens, c'est-à-dire il n'a pas cessé de devenir, par un renoncement toujours plus total à soi-même, plus puissant en bonté et en amour pour les autres. Cette affirmation qu'il nous donne nous ouvre les horizons éternels de la croissance spirituelle. C'est la mer sans limites, l'étendue sans bornes...

Nous tous qui avons un cher désir, plus qu'un désir, n' est-ce pas ? un ardent besoin, celui de garder ceux qui ont besoin d'être gardés, constatons ici d'où vient l'impuissance de nos gardes: nous ne sommes pas ce qu'il faut être pour garder. Et pourtant c'est le grand devoir auquel nous sommes appelés. Nous devons les garder; nous ne pouvons pas ne pas les garder. Et garder veut dire transformer, fortifier, vivifier. On ne garde que ceux qu'on rend vivants. Regardons les gravités de ce devoir en face ! Ne nous contentons plus d'être ce que nous sommes, pas même d'être ce que Christ nous a faits jusqu'ici ! Ne nous contentons pas de l'assurance de notre salut surtout ! Mais pour les autres laissons-nous sanctifier toujours plus par Celui qui est seul capable de faire ce miracle.









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