Accueil
ARCHIVES DE TOUS LES ARTICLES |
| AUTRES MENUS
ACCUEIL ADRESSES • Adresses utiles • Bibliographie • Liens Internet LE JOURNAL |
|
|
|
Les « Entretiens sur l'éducation » est un mensuel publié sans interruption depuis plus de 100 ans.
Le site www.entretiens.ch vous offre la possibilité de consulter en ligne ces extraordinaires archives parcourant/ponctuant au jour le jour l'histoire de l'éducation familiale d'un bout à l'autre du XXème siècle.
La survie de la brochure mensuelle imprimée parallèlement à la distribution virtuelle à travers le site est le garant de la poursuite de cette aventure. La rédaction est assurée de façon bénévole par un groupe de parents passionnés par la réflexion et l'écriture autour du vécu familial. Les frais d'impression du journal et la gestion du site (100 000 pages demandées par mois??)....30.- par an (20€).
En dehors du grand intérêt pour vous de cette matière exceptionnelle, que vous soyez jeune parent, chercheur dans une université ou simplement intéressé par l'évolution des comportements humains, votre soutien par l'intermédiaire d'un abonnement nous est indispensable. Pour les pays lointains et si vous ne désirez pas profiter de la version papier, un abonnement sous forme de pdf est accessible au même prix annuel de CHF 30. Il vous donne un accès complet aux archives
RETOUREgoïsme et justice Une de nos lectrices, maîtresse d'école qui a beaucoup observé ses élèves, nous fait aussi à ce sujet quelques observations: Il n'est pas exact de dire que les enfants ont le sentiment de la justice inné en eux. Quelques-uns l'ont mais c'est l'exception. Le plus souvent les enfants ont un égoïsme naturel qui les pousse à revendiquer leurs droits mais qui les empêche de se mettre vraiment à la place des autres et de se révolter contre les injustices dont ils ne sont pas les objets. Il n'est pas difficile d'en citer des exemples: 1° Des enfants jouent à la récréation. Ils ont changé les règles du jeu. Un nouveau venu se mêle au jeu avec l'assentiment des autres. On ne le met pas au courant de ces changements de règle et il en pâtit ainsi que ses partenaires. Le camp adverse est sur le point de gagner. J'interviens et fait cesser le jeu estimant que la justice a été lésée. Grande indignation de la part de ceux qui allaient gagner. L'un d'entre eux surtout déclare que c'est injuste et je n'arrive pas à lui faire reconnaître que ce qui était injuste c'était de ne pas avoir averti son camarade des changements introduits dans les règles du jeu. Il persiste à voir les choses à son point de vue personnel et ne se met pas à la place d'autrui. 2° Une petite fille accompagnée de sa mère vient me trouver et se plaint que la maîtresse est injuste. (Or c'était une des maîtresses les plus préoccupées de se montrer équitable). Vraiment qu'a-t-elle donc fait? - Elle a donné deux problèmes à faire à telle élève et trois à moi, et encore elle a félicité cette élève et pas moi. C'est injuste. - Comment? ne sais-tu pas que ta petite compagne a une grande difficulté à faire les problèmes, tandis que tu les fais en te jouant. Ce qui serait injuste c'est de ne pas tenir compte de ces inégalités naturelles. «A celui qui a beaucoup reçu il sera beaucoup redemandé.» 3° Deux fillettes calomnient une compagne, l'accusent d'avoir triché, copié dans son livre, etc. Une enquête révèle que ces accusations sont absolument fausses; on trouve un document révélateur qui ne permet pas d'échappatoire aux délinquantes. Elles avouent leur mensonge et reconnaissent avoir agi par jalousie, parce que leur compagne était jolie, intelligente, bien mise, appréciée de tous et réussissant en tout. Au lieu de s'humilier de leur conduite, elles s'achoppent à un détail sans importance et persistent à dire que le papier prouvant leur culpabilité n'a pas été trouvé là où on avait dit, qu'il était à une autre place! comme si cela changeait quelque chose au fond de l'affaire. Il faut donc développer chez l'enfant le sentiment de la justice et l'altruisme. La règle d'or: «Faites aux autres ce que vous voudriez qu'on vous fit» doit avoir sa place centrale dans l'éducation. Les fillettes sont en général plus complexes que les garçons. Il est plus difficile avec elles de démêler la vérité, les choses sont moins simples. Quelquefois les filles sont très franches et ouvertes, mais alors elles sont presque toujours des garçons manqués, elles ne sont pas féminines. Quelques enfants possèdent cependant à un haut degré le sentiment de la justice qui les pousse à se faire les champions du droit, les redresseurs de torts. Un garçon entre autre a été pour moi un appui véritable. Quand une injustice avait été commise, il cherchait d'abord à amener les coupables à reconnaître leurs torts. S'il ne réussissait pas, il venait me trouver accompagné d'un camarade, jamais seul. - «Mademoiselle, il y a quelque chose qui ne va pas dans la classe, il faudrait que vous veniez ». Je m'y rendais alors et demandais qu'on m'expose les faits. - «Vous devriez interroger celui-ci, celui-là.» Tous sentaient si bien dans quel esprit il agissait, il était si évident que son désir était d'établir la vérité et non de dénoncer un camarade que chacun répondait ouvertement aux questions qui lui étaient posées, et que l'atmosphère de la classe était purifiée. |
| www.entretiens.ch fait partie du réseau « NETOPERA - culture - société - éducation sur Internet » et pour la photographie PhotOpera - Uneparjour || DEI - Défense des Enfants - International | |
| ROUSSEAU 13: pour allumer les lumières - 300 de Rousseau ROUSSEAU 13: les IMPOSTURES - 300 de Rousseau - portraits déviés | PHOTOGRAPHIE:Nicolas Faure - photographe d'une Suisse moderne - Le visage est une fiction - photographie de l'image brute - Laurent Sandoz - comédien et acteur professionnel - Genève |