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Maternité
Pour nos mères, nous traversons la vie, entourés de la lumière qui éclairait nos visages d'enfant. Elles nous voient toujours à travers cette magie première. Si elles pouvaient, elles nous garderaient jeunes, éternellement. Comme Josué arrêta le soleil sur la plaine de Gabaon, elles arrêteraient sur nous le sourire du matin. Ne pouvant empêcher la vie de changer, elles donnent pour abri à leur rêve un cœur qui ne change jamais. Même sous les traits de l'homme dégradé, la mère sait retrouver ceux de l'enfant innocent qu'il était jadis; pour l'amour de l'enfant, elle pardonne à l'homme. Nous avons beau grandir ou vieillir et nous enlaidir, perdre les cheveux, la gaîté; en esprit elles nous tiennent sur leurs genoux, nous avons des boucles blondes et elles ont vingt ans. Dernièrement à Genève, en compagnie d'un vieillard de soixante-quinze ans, je rendais visite à sa mère qui en a quatre-vingt-treize. Elle l'appelait «petit», et quand il lui disait «maman», je sentais bien que ce qui parlait en ce vieillard, c'était son cœur d'enfant. La terre n'offre rien de plus grand que ce qui se cache sous ces petites scènes-là.
Ainsi nous marchons enveloppés de la tendresse maternelle. Avant la vie elle nous attend et nous prépare la place; elle nous reçoit à l'entrée et ne nous quitte plus. Pour elle nous sommes et nous resterons jeunes ; I'âge n'y change rien, le temps n'y peut rien, la mort non plus. Pour une mère on n'est jamais mort. Aussi l'amour des mères et des pères, cette immuable et fidèle tendresse est-elle la représentation même, dans ce monde périssable, de la Bonté éternelle.
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