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Les « Entretiens sur l'éducation » est un mensuel publié sans interruption depuis plus de 100 ans.
Le site www.entretiens.ch vous offre la possibilité de consulter en ligne ces extraordinaires archives parcourant/ponctuant au jour le jour l'histoire de l'éducation familiale d'un bout à l'autre du XXème siècle.
La survie de la brochure mensuelle imprimée parallèlement à la distribution virtuelle à travers le site est le garant de la poursuite de cette aventure. La rédaction est assurée de façon bénévole par un groupe de parents passionnés par la réflexion et l'écriture autour du vécu familial. Les frais d'impression du journal et la gestion du site (100 000 pages demandées par mois??)....30.- par an (20€).
En dehors du grand intérêt pour vous de cette matière exceptionnelle, que vous soyez jeune parent, chercheur dans une université ou simplement intéressé par l'évolution des comportements humains, votre soutien par l'intermédiaire d'un abonnement nous est indispensable.
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Coin des petits.

- Avec le nouveau-né et le tout petit enfant, il convient d'assister en silence; avec l'enfant plus grand, il faut n'intervenir que discrètement.

La règle, que bien peut suivent, est de ne jamais se substituer à l'enfant de le laisser essayer, tâtonner, échouer, réussir! C'est en forgeant qu'on devient forgeron; laissons-nous l'enfant forger, apprendre en faisant lui-même? A la moindre hésitation des doigts novices, à la première bévue, nous intervenons: «Tiens, regarde-moi faire»; et nous faisons; et le charme est rompu! Tout à l'heure, pour ses gauches essais, l'enfant se passionnait; maintenant il se détourne, ne regarde pas, se donne ailleurs… C'est un apprentissage arrêté, peut-être pour toujours, une acquisition manquée. Entre l'enfant et la chose à faire votre ingérence a glissé l'impatience, puis l'ennui, le dégoût… «Mais si je ne lui montre pas, il n'apprendra jamais ou il apprendra mal.»

En êtes-vous sûr! N'avez-vous pas remarqué ceci: ce que nous savons le mieux c'est ce que nous n'avons jamais appris, ce qu'on ne nous a jamais enseigné, le métier paternel, par exemple, où en cachette et par jeu, nous nous sommes exercés; nous avons regardé; puis sans rien dire, prenant les outils, nous avons copié les gestes, et nous sommes passés maîtres, sans maître!…

Quelquefois, si nous prenons la place de l'enfant, c'est pour empêcher qu'il ne gaspille. - Intention louable, mais mauvais calcul: nous sauvons une matière de peu de valeur, oui; mais nous dégoûtons notre enfant de l'effort; où est le gain? Il faut en prendre son parti: pour passer maître, le jeune apprenti gâchera des matériaux: heureuse perte qui l'enrichit! Le travail est la plus sûre des sauvegardes; agir, créer, travailler est notre mission. Insensés les parents qui ne s'appliquent pas à nous donner de bonne heure le goût, la passion du travail. Imprudents ceux qui ne nous mettent pas au plus vite en mesure de réussir. Le paresseux n'est souvent qu'un délicat qui a honte de l'échec et en souffre. C'est crainte de mal faire qu'il se refuse à faire; il commence par avoir peur de l'insuccès et finit par avoir horreur de l'effort. Si on l'avait encouragé à l'âge où on ne rougit ni des bévues, ni de la maladresse, ni des avortements, il eût acquis, au bon moment, savoir-faire et confiance, et pour toujours il eût aimé l'effort que la réussite récompensait.

Le dernier né des familles nombreuses est fréquemment le plus intelligent. Pourquoi? De naissance en naissance, la nature augmenterait-elle les dons? C'est plutôt que le père et la mère, trop occupés pour choyer tant d'enfants, ou devenus en veillissant, un peu blasés, un peu lassés, laissent faire. L'éducation du plus jeune est l'affaire des aînés, ils l'éduquent à leur façon, qui a pour maxime: «Débrouille-toi! regarde-nous et fais!» Donc, de très bonne heure, le benjamin est dressé à l'effort, à l'initiative, à la conquête qui décuplent les forces, aiguisent les facultés, donnent le goût d'entreprendre et l'habitude de réussir.

Si les jeunes mères, se pénétrant de la méthode Montessori, prenaient la résolution de laisser apprendre aux enfants l'action par le seul procédé qui l'enseigne, la fait aimer, et qui est l'action même, il y aurait moins d'enfants gâtés et plus d'enfants énergiques et intelligents.









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