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Correspondance:

Quelques idées sur l'indépendance et le manque de respect: Nous nous faisons du souci à la pensée que nos enfants sont indépendants plus tôt que nous ne l'avons été.

Les mots «indépendance» «être indépendant» indiquent-ils quelque chose de blâmable? Pourquoi ce qualificatif placé devant les mots enfant, jeune homme, jeune fille prend-il une signification plutôt fâcheuse? Parce qu'il y a deux sortes d'indépendance, la bonne et la mauvaise et que la jeunesse actuelle, dans bien des cas choisit la seconde.

Les parents soucieux de l'avenir de leurs enfants auront à cœur de les élever dans la bonne indépendance. Ils les prépareront à pouvoir se tirer d'affaire par eux-mêmes, à avoir de la décision, et à n'avoir pas besoin de s'adresser de tous côtés pour le moindre conseil. Ils les rendront ainsi plus forts pour lutter contre les tentations. Parfois nous pensons que nous pourrons être retirés du monde, avant que notre tâche d'éducateur soit terminée. Quel souci de laisser des enfants qui n'auront pas été habitués à se tirer d'affaire seuls!

La mauvaise indépendance est la conséquence d'une mauvaise éducation. Depuis tout petits les enfants font tout ce qu'ils veulent, leurs parents s'en font les esclaves. Une fois grands ils l'ont un mauvais usage de leur liberté et ne savent pas lutter contre leurs mauvais penchants, la gourmandise, les toilettes trop tapageuses, les mauvais livres, les plaisirs malsains, etc., et s'inquiètent fort peu du chagrin qu'ils causent autour d'eux.

Faut-il s'étonner si les jeunes sont plus indépendants que nous ne l'avons été? Je ne crois pas, ils ne font que suivre le courant du jour. Nous-mêmes, femmes mariées nous rendons-nous compte à quel point nous avons plus de liberté que nos mères et que nos grands-mères! Quoi d'étonnant à ce que la jeunesse actuelle soit de son temps si nous sommes du nôtre?

N'oublions pas que nous n'élevons pas nos enfants pour nous-mêmes mais pour l'avenir, pour la patrie, pour Dieu.

Une maman me disait. «Je ne sais pas ce qu'ont nos jeunes filles à présent, elles ont une indépendance et un sans-gène dans leur langage quand elles nous parlent! Je dois convenir qu'il m'est arrivé aussi de devoir remettre mes filles à leur place pour la même raison, et je me suis demandé d'où cela venait.

Depuis que j'ai lu «Le livre des Mères» de Madame Hoffmann, et que je suis abonnée au petit journal «Aux mères», cela m'a ouvert les idées, et fait comprendre que si les enfants ont parfois tort, nous n'avons pas toujours raison, et nous ne savons pas toujours faire ce qu'il faudrait.

Je crois que nos enfants «se gênent» moins de nous parce que nous les élevons d'une autre manière qu'autrefois; nous cherchons à mieux comprendre l'enfance, et à ensoleiller ses premières années; nous nous mettons mieux à la portée des jeunes, nous nous faisons davantage les amies, les camarades de nos filles. Cela amène plus d'intimité entre parents et enfants, et je constate que mes filles me parlent à cœur ouvert de bien des choses dont je n'aurais pas osé parler à ma mère et cela a beaucoup de bon.

Vous allez peut-être sourire, si je vous dis qu'à mon avis, il y a une autre cause encore qui fait que nos enfants n'ont plus le même genre de vénération pour leurs parents qu'autrefois.

Cela ne tiendrait-il pas, en ce qui concerne les mamans surtout, à la manière dont elle s'habillent et se coiffent? Les toilettes qui se portent maintenant font paraître les femmes beaucoup plus longtemps jeunes. Quand je me suis mariée ma mère avait 50 ans. Avec ses bandeaux plats et bien lissés, ses robes aux jupes longues et sa capote de velours attachée sous le menton par un large nœud, je me dis qu'elle paraissait beaucoup plus âgée que n'ont l'air maintenant les femmes de 50 ans. Cela donnait à nos mères cet air déjà vénérable et nous inspirait plus de respect dans notre langage.

Je connais une dame d'une quarantaine d'années, mère de deux grandes jeunes filles; en été elle s'habille comme elles et quand vous voyez de loin sur la route trois robes de couleur claire et trois paires de jambes bien visibles sous les jupes courtes vous vous demandez laquelle des trois est la maman! Si nous nous plaignons de la génération actuelle nous oublions que c'est nous qui l'avons préparée.

Les temps ont changé. Depuis la création du monde ils ont toujours changé, c'est dans l'ordre des choses. Pourquoi s'arrêteraient-ils maintenant? Il faut tâcher, avec l'aide de Dieu, de tirer le meilleur parti possible de ce temps si précieux qu'il nous donne. Voilà ma dernière pensée. Excusez-moi d'être si longue et ne vous croyez pas obligée d'utiliser les idées que je vous soumets.









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