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Recours à plus fort que soi

Il y a quelques jours je trouvais dans un vieux recueil de l'Ami de la Maison une gravure, qui me frappa et me fut un enseignement.

Quel dommage, pensai-je, en la voyant, que notre journal Aux Mères ne soit pas illustré: voici une image qui y aurait sa bonne place.

Il n'y avait pas un mot d'explication dans le journal à propos de cette illustration, mais c'était là une de ces histoires sans paroles qui se devinent aisément.

Cette gravure comprenait quatre tableaux qui remplissaient toute la page.

Le premier représentait une de ces tristes scènes trop fréquentes dans les familles; deux enfants, un jeune garçon, une fillette qui se battent à propos de quelques gâteaux, je crois bien, car la petite bonne qui vient d'entrer un plateau à la main, paraît tout interdite et effarée de l'assaut dont il vient d'être l'objet.

Le père et la mère sont là pourtant, mais au geste désolé de la mère, à l'attitude lassée du père on devine en eux des parents faibles, impuissants à se faire obéir, des parents qui ont perdu toute autorité sur leurs enfants.

Le deuxième tableau est le plus intéressant, le plus émouvant. Cette fois c'est la mère seule, la mère douloureuse et meurtrie, la mère enfermée dans sa chambre, et qui prie.

A la suite de quelle scène est-elle venue se réfugier dans le "silence de son cabinet", nous ne savons, mais ce que nous comprenons à l'expression de ce visage levé vers le ciel, l'attitude suppliante de cette jeune femme à genoux c'est qu'il s'agit ici de la prière de la foi, celle de l'âme s'écriant dans sa détresse : "Je ne te laisserai point que tu ne m'aies béni !"

Ce qu'elle demande, on le comprend, c'est la force qui lui manque, la sagesse qui lui fait défaut, c'est la paix, c'est la joie de son foyer, de cette famille que Dieu lui a confiée et dont elle aura à rendre compte un jour. C'est tout son coeur qu'elle répand dans sa prière. Elle dit tout: sa coupable faiblesse, ses manquements, sa misère, ses efforts impuissants et ses vaines résolutions. Elle s'humilie, mais elle implore aussi. Si elle ne peut rien, Il peut tout, Lui. Qu'il soit sa force et sa sagesse et tout ira autrement. C'est à Lui qu'elle s'en remet aujourd'hui comme en celui qui peut tout réparer, redresser et changer, rétablir l'harmonie où tout n'était que désordre et que trouble.

Recours à plus fort que soi.

Le troisième tableau indique les fruits de cette heure de communion avec Dieu. Cette fois c'est la mère seule avec ses enfants, la mère non plus avec cet air découragé du premier tableau, mais avec une expression nouvelle confiante et paisible. Voyez comme elle se penche avec soin sur le cahier de son petit garçon, tandis qu'auprès de la table de travail la fillette s'occupe aussi de ses devoirs. Et comme les enfants ont l'air étonné et heureux de la nouvelle manière de faire de maman. Certainement ils doivent se demander ce qui lui est arrivé. Elle est devenue tout autre, beaucoup plus patiente, plus douce et plus ferme pourtant. Jamais elle ne s'est occupée d'eux avec autant de soin, jamais elle n'a pris tant de peine pour leur rendre le travail attrayant et facile et leurs récréations agréables. Plus de récriminations amères, plus de criailleries inutiles. Il semble qu'un esprit de paix nouveau plane sur cette jolie scène. Ce n'est plus celle du haut de la page. Non certainement on ne se bat plus maintenant entre frère et soeur. Un mot, un regard de maman suffit déjà le plus souvent pour apaiser les querelles.

Au quatrième tableau toute la famille est réunie et le père a sa part et son bénéfice du nouvel état de choses introduit dans la famille.

La scène nous le représente rentrant le soir de son travail, tout heureux et fier de l'empressement de ses enfants à lui faire fête et l'accueillir. Ce n'est plus sur son beau visage l'expression mécontente et lassée d'autrefois, et son attitude, son sourire témoignent suffisamment de son contentement de rentrer chez lui et de retrouver les siens.

Les enfants s'empressent maintenant autour de lui, aimables et joyeux, l'un approchant son fauteuil du foyer, l'autre, la fillette, l'aidant à se débarrasser de son pardessus.

Et la mère est là aussi, toute souriante auprès de ce joli groupe, se réjouissant sans doute en son coeur d'avoir cherché son recours et sa force auprès de Celui qui est l'auteur de tout secours et de toute délivrance.









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