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Le site www.entretiens.ch vous offre la possibilité de consulter en ligne ces extraordinaires archives parcourant/ponctuant au jour le jour l'histoire de l'éducation familiale d'un bout à l'autre du XXème siècle.
La survie de la brochure mensuelle imprimée parallèlement à la distribution virtuelle à travers le site est le garant de la poursuite de cette aventure. La rédaction est assurée de façon bénévole par un groupe de parents passionnés par la réflexion et l'écriture autour du vécu familial. Les frais d'impression du journal et la gestion du site (100 000 pages demandées par mois??)....30.- par an (20€).
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Coin des petits.

- Dans une petite école.

La maîtresse, souriant. Qui est-ce qui voudrait avoir un gros tas d'écus?

Tous riant. Moi! moi! moi!

Jules, à demi-voix. C'est moi qui serais content, si j'avais un tas d'argent!

La maitresse. Qu'en ferais-tu?

Jules. Ah!… Je me nourrirais… Je m'habillerais avec! …

La maîtresse, le taquinant. Comment! Tu mangerais des sous! Tu t'habillerais de pièces de monnaie!

Jules. Ah! non, mais j'achèterais la viande… avec mes sous. J'achèterais tout ce que je voudrais! Tout! Je serais joliment content.

André. Et moi donc!

Plusieurs enfants. Et moi! … Et moi! On n'aurait plus besoin de travailler.

André. C'est ça qui serait chic!

La maîtresse. Pendant que nous y sommes, donnons en imagination de l'or à tout le monde, et à volonté: voulez-vous?

Tous riant. Eh! oui!

La maîtresse. Bien. Maintenant tout le monde en a. Que va-t-il se passer?

Jules, vivement. Oh! moi, je comprends. Personne ne voudra travailler.

Denise, amusée. C'est bien sûr puisqu'on est tous riches.

La maîtresse. Mais alors?… Que mangera-t-on? De quoi se vêtira-t-on?

Robert, étonné. Hé!… Ce sera comme si on était tous pauvres. Il faudra que tout le monde travaille.

La maîtresse va poser au tableau noir la multiplication suivante:

X x 4 = 4 X.

Mais X x 1,000,000,000 = zéro.

Les enfants regardent surpris.

La maîtresse. Croyez-vous que ces multiplications puissent être justes toutes les deux?

Tous. Mais non, madame, c'est la première qui est juste. L'autre qu'est-ce qu'elle veut dire?

La maîtresse. Voila l'explication:

1° Si très peu de personnes seulement possèdent de l'or à volonté, elles sont riches.

2° Si tout le monde a de l'or à volonté, il n'y a plus de riches. Ne comprenez-vous pas que cela prouve une chose: c'est que l'or n'a en lui-même aucune valeur, que l'or par lui-même vaut zéro.

Denise contente. Moi Je comprends. C'est seulement le travail qui vaut. (Malicieuse). Sans ça mon papa n'aurait qu'à mettre un écu au coin du jardin, et les pommes de terre seraient tout d'un coup arrachées.

La maîtresse. Eh bien dites-moi maintenant, ce qui fait vivre les hommes.

André. Pardi c'est le travail.

Les autres. Entendu, c'est le travail! et rien d'autre.

Joseph dédaigneux. L'or! qu'est-ce que c'est! ….. C'est rien l'or.

Denise finement. Alors si tu avais une pièce de vingt francs tu la jetterais au fumier, je pense.

Joseph interloqué. Ah! non mais…

La maîtresse. Je vais te mettre d'accord avec toi-même, Joseph. - L'or a une valeur conventionnelle. On a décidé qu'une certaine somme de monnaie représenterait une certaine somme de travail; voilà tout. C'est pour cela qu'il faut la considerer comme une force, et qu'il faut en être économe et savoir s'en servir.

Mais on sait bien que seul le travail enrichit positivement la société.

Il l'enrichit matériellement: c'est le travail qui fait les routes, les outils, les étoffes, les navires, etc …..

Il enrichit moralement: c'est le travail qui forme le caractère, trempe la volonté, équilibre sainement l'intelligence, etc, etc.

C'est le travail qui a développé l'humanité de siècle en siècle, et l'a fait marcher lentement, mais sûrement à la conquête de tous les progrès.

Je voudrais vous voir inscrire dans votre coeur cette belle parole:

«Honneur au travail!».









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