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(Sans titre)
Gœthe a dit: "Les hommes parlent trop; ils devraient dessiner davantage".
J'ai toujours trouvé ce mot admirable. En parlant, nous employons ordinairement des mots abstraits et nous émettons des idées générales. Celui qui dessine observe des individus, des choses particulières, dont il essaie de saisir le contour exact. Les hommes diraient moins de bêtises si, avant de porter des jugements généraux sur l'humanité, sur la femme, sur la démocratie et sur d'autres belles choses vagues, ils acquéraient lentement un grand nombre d'idées particulières en regardant attentivement le monde dans lequel ils vivent.
Mais, dans le mot de GÅ“the, il y a encore plus de profondeur que je ne le croyais d'abord. Ceux qui viellissent seraient un peu moins tristes si, dès leur enfance ils avaient pris l'habitude de regarder et de dessiner.
Si d'une manière intelligente, on cultivait chez les enfants le goût du dessin, beaucoup sauraient, plus tard observer avec intérêt les mouvements et les lignes. Ils deviendraient sensibles à la beauté pittoresque des choses. Ils goûteraient ainsi de petites joies que l'on peut se procurer chaque jour, à toute heure, à tout âge.
C'est parce qu'ils s'apitoient trop sur leur propre sort que certains malheureux en arrivent à plaindre tous les êtres et à condamner la vie. Regardons aussi souvent que possible les objets les plantes et les animaux qui nous entourent dans ces moments-là, du moins nous ne regarderons pas en nous-mêmes. S'ils avaient souvent dessiné, les hommes seraient un peu moins bêtes et un peu moins tristes.
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