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Les « Entretiens sur l'éducation » est un mensuel publié sans interruption depuis plus de 100 ans.
Le site www.entretiens.ch vous offre la possibilité de consulter en ligne ces extraordinaires archives parcourant/ponctuant au jour le jour l'histoire de l'éducation familiale d'un bout à l'autre du XXème siècle.
La survie de la brochure mensuelle imprimée parallèlement à la distribution virtuelle à travers le site est le garant de la poursuite de cette aventure. La rédaction est assurée de façon bénévole par un groupe de parents passionnés par la réflexion et l'écriture autour du vécu familial. Les frais d'impression du journal et la gestion du site (100 000 pages demandées par mois??)....30.- par an (20€).
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RETOURLa Mère. (Suite) Mais prenons garde à nos ambitions maternelles, elles peuvent être en piège à nos enfants. Elles sont mauvaises, celles qui s'attachent à la prospérité matérielle au détriment des qualités du coeur et de la pureté de la conscience. Si nos ambitions à nous concernent l'avenir éternel de nos enfants, ce sont de bonnes, de saintes ambitions auxquelles sont faites toutes les promesses, entr'autres celle-ci: "Heureuse celle qui a cru !" Remarquons que c'est à une mère qu'elle a été faite, à Marie, la vierge de Nazareth et que Marie avait cru à cause de l'enfant du miracle. Nous, de même, croyons à la fidélité de Dieu, à cause de nos enfants, et vivons pour eux dans cette foi. La mère, pour être sûre de ne pas se tromper de route, aura les regards portés en avant, et surtout en haut. L'éducation est un chemin qui monte, qui "tend en haut", et si la mère a ce regard en haut pour elle, elle l'aura tout naturellement pour ses enfants. Que notre amour maternel soit rempli du ciel, étant nourri de l'amour céleste; s'il en est ainsi, l'éducation que nous donnerons sera inspirée du ciel. L'amour maternel est un amour qui ne s'abat pas à la première difficulté. Il est fait de foi et d'espérance, et il est invincible. La mère de Moïse, qu'un édit cruel devait priver de cet enfant, a trouvé dans sa foi assez d'énergie pour tromper les émissaires égyptiens et pour leur dérober pendant trois mois le petit nouveau-né: son amour maternel est plus fort que la tyrannie d'un Pharaon, parce qu'il est ancré sur le Roc. Elle nous donne un autre bel exemple; lorsqu'elle dut le laisser partir, qu'elle dut renoncer même à son rôle de mercenaire et l'abandonner entre les mains d'une païenne. Ex. 2, 10. Il lui fallait bien toute sa foi, tout son amour désintéressé, sublime, pour consentir à un pareil sacrifice. Amour viril, amour désintéressé, voilà le vrai caractère, la nature même de l'amour maternel. Quand éclate-t-il mieux que lorsqu'il paraît s'anéantir ? Quand une mère aime-t-elle le plus son enfant, si ce n'est à l'heure où elle s'annihile elle-même pour ne songer qu'à lui, pour n'agir, ne penser qu'en vue de lui, son coeur à elle dût-il se briser ? Anne, la mère de Samuel, est bien l'un des types les plus saisissants de l'amour maternel désintéressé. L'accuserait-on de dureté, de sécheresse de coeur, lorsqu'elle amène son enfant à Silo vers le prêtre Héli; n'est-ce pas parce qu'elle l'aime du plus grand amour, qu'elle le "prête à l'Eternel tous les jours de sa vie ?" I Sam. 1, 28. Son sacrifice est complet, mais son amour pour l'enfant ne se dément pas un instant. Pourquoi nos enfants ne seraient-ils pas comme celui d'Anne "prêtés" à l'Eternel ? D'après nos moeurs actuelles, il n'est plus nécessaire pour cela de nous séparer d'eux, voire même de les engager dans le service actif comme pasteurs ou missionnaires. Ils peuvent être offerts à Dieu pour toutes les carrières, dans toutes les circonstances. D'ailleurs l'Evangile nous apprend à renverser les termes. Les enfants ne sont pas tous des prêts que nous devons faire au Seigneur, mais c'est le Seigneur qui nous les prête, qui nous les confie, et ils ne nous appartiennent réellement qu'en tant que nous appartenons avec eux au Seigneur. Il nous serait impossible de rechercher tous les caractères du véritable amour maternel. Pour tout résumer, nous devons nous rappeler qu'il vient de Dieu, que sa source est dans l'amour divin, et que s'il n'en est pas alimenté, il ne peut être revêtu de ce caractère de sainteté qui seul lui donne tout son prix. Et s'il vient de Dieu, il doit retourner à Lui. Pour Lui nos vies à nous, pour Lui la vie de nos enfants, pour Lui leur éducation, pour Lui leurs âmes, pour Lui leur être tout entier. Que l'amour du Seigneur réchauffe et sanctifie constamment notre amour, afin qu'il ne soit pas un piège à nos enfants, et dès maintenant, rendons grâces avec la mère de Jésus, car "Il a fait pour nous de grandes choses". |
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