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Les « Entretiens sur l'éducation » est un mensuel publié sans interruption depuis plus de 100 ans.
Le site www.entretiens.ch vous offre la possibilité de consulter en ligne ces extraordinaires archives parcourant/ponctuant au jour le jour l'histoire de l'éducation familiale d'un bout à l'autre du XXème siècle.
La survie de la brochure mensuelle imprimée parallèlement à la distribution virtuelle à travers le site est le garant de la poursuite de cette aventure. La rédaction est assurée de façon bénévole par un groupe de parents passionnés par la réflexion et l'écriture autour du vécu familial. Les frais d'impression du journal et la gestion du site (100 000 pages demandées par mois??)....30.- par an (20€).
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Le jeu: nostalgie…

C’était le bon temps, oui mais quel temps? Eh bien celui du jeu, du jeu en famille. Le jeu fait partie de ma vie. Déjà petite fille j’aimais les jeux de société et les jeux de plein air. C’était souvent mon père qui jouait avec nous. Il était plein d’énergie et il avait toujours une suggestion à nous faire. Comme nous étions nombreux il n’était pas nécessaire que chacun participe pour que le jeu puisse s’organiser. Je me souviens des parties de ballon prisonnier ou de badminton dans le jardin ou en vacances. Il y avait toujours un mécontent qui quittait la partie parce qu’il perdait mais qui revenait sa bouderie finie.
Il y avait aussi les jeudis passés chez le grand-père. Lorsqu’il pleuvait il nous apprenait à jouer au jass parce qu’on devenait assez grand pour en comprendre les règles. D’autres fois on jouait au «Hâte-toi lentement». Je n’aimais pas tellement ce jeu trop lent pour moi, je préférais les jeux de cartes.
Lorsque je suis devenue mère le jeu a été un moyen de vivre de belles expériences avec mes enfants, de se détendre et éventuellement de proposer des apprentissages sans que cela soit contraignant. L’idée de jouer était une des valeurs primordiales que j’avais envie de développer et de transmettre. Depuis quelques années déjà les jeux se sont diversifiés et il y a beaucoup à découvrir et de manière attrayante. Il y a aussi beaucoup d’objets à manipuler pour les petits et le jeu n’est plus réservé à l’enfant sage et capable de compter, par exemple.
Lorsque la ludothèque s’est installée dans notre quartier, elle nous est devenue indispensable, car nous ne pouvions pas acheter tous les jeux et nous les empruntions pour une quinzaine de jours. Nos enfants allaient les chercher, parfois ils expérimentaient et c’est eux qui nous expliquaient comment jouer. Si un jeu était reconnu passionnant, nous l’achetions.
L’arrivée des jeux d’ordinateur a mis un terme à ces moments réunificateurs. Nos enfants ont continué à jouer, mais sans nous. Il reste encore les vacances, moments forts où nous nous retrouvons à jouer simplement aux cartes, au mémory ou à faire des puzzles. Je garde donc la nostalgie de ces moments de partage autour des jeux de découverte. C’est l’intensité et l’émotion vécue qui restent dans mon souvenir et il est bon d’y repenser.









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