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Les « Entretiens sur l'éducation » est un mensuel publié sans interruption depuis plus de 100 ans.
Le site www.entretiens.ch vous offre la possibilité de consulter en ligne ces extraordinaires archives parcourant/ponctuant au jour le jour l'histoire de l'éducation familiale d'un bout à l'autre du XXème siècle.
La survie de la brochure mensuelle imprimée parallèlement à la distribution virtuelle à travers le site est le garant de la poursuite de cette aventure. La rédaction est assurée de façon bénévole par un groupe de parents passionnés par la réflexion et l'écriture autour du vécu familial. Les frais d'impression du journal et la gestion du site (100 000 pages demandées par mois??)....30.- par an (20€).
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Un jeu d’enfant
Il y a quelques années, je me souviens avoir passé des heures à expliquer à ma maman comment manier avec un minimum de dextérité, la malicieuse souris pilotant son diabolique engin informatique. Part de l’acquis ou de l’inné, nous ne sommes pas tous égaux devant l’écran!
Bien que je n’aie pas débuté biberon aux lèvres, mon gagne-pain actuel dépend grandement de l’étroite collaboration entretenue avec mes merveilleuses machines. Elles sont plurielles, trois postes assortis de leurs indispensables accessoires envahissent mon espace de travail. Convertie en bureau lors de notre emménagement, la pseudo «chambre matrimoniale» de notre douillet cinq-pièces s’est rapidement transformée en laboratoire binaire aux allures de labyrinthe câblé.
J’ai passé des heures à expérimenter la complexité de mes outils, qui n’ont pas tardé à intéresser mon fils. Au début, comme sa taille réduite l’empêchait d’accéder seul aux commandes, il montait sur mes genoux superviser avec entrain mes réalisations. Les mois passant, son physique s’est allongé et il se hisse désormais seul sur l’insaisissable chaise à roulettes qui trône devant l’écran principal.
L’ère interactive des jeux virtuels a commencé! A trois ans «et demi»!
Rapidement, Lapin-malin, Toboclic et autres Adibou s’introduisent dans mon repaire et viennent compléter mon interminable collection de disques opalins.
Dès les premiers essais, la farouche souris est facilement apprivoisée. Déplacements, pointages et doubles-clics sont assimilés avec une déconcertante simplicité.
Absorbé par le visuel, mon petit apprenti participe activement et compte, chante et joue avec une attention zélée. La patience sans limite de la machine permet les expérimentations répétées, supporte les erreurs inutiles et les éternels recommencements.
Ses yeux ne clignent pas souvent. Le temps est compté. Un oeil vigilant sur la montre, je guide sans envahir. Avec plaisir, nous partageons les découvertes et les apprentissages qui en découlent. Comme avec la télévision, nous décidons ensemble du terme à respecter et, à mon signal, il éteint raisonnablement l’écran!
Nous repartons alors lire une histoire ensorcelée, construire une île aux pirates ou encore dessiner un bateau-volant et avançons tranquillement au gré de la diversité de ses initiations manuelles, intellectuelles ou virtuelles, toujours émotionnelles…
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