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Secours d'autrui
En ce qui concerne l'éducation de nos enfants, sachons accepter avec gratitude le secours qui s'offre à nous sous toutes ses formes et bénir les efforts de ceux qui veulent bien s'associer à notre tâche, travailler avec nous au bien moral et spirituel de nos familles.
Je veux parler ici de nos pasteurs, évangélistes, moniteurs des écoles du dimanche, et de tant d'autres amis chrétiens qui nous entourent.
Leur influence peut être un jour très réelle et puissante sur l'esprit de nos enfants et il y a dans une voix étrangère une autorité que ne possède pas toujours la nôtre. Pourquoi ne pas le reconnaître en toute simplicité et nous montrer reconnaissants de la collaboration fraternelle et dévouée que nous trouvons à notre porte ?
Il y a là un appui: sommes-nous tellement fortes et capables que nous en puissions faire fi et nous flatter de nous en passer facilement ?
Ne nous illusionnons pas. Nous ne pouvons toujours suffire aux besoins de nos enfants et ils échapperont plus ou moins - tôt ou tard - à notre influence exclusive. Il leur faudra des amis, des distractions, tout un petit milieu spécial où nous ne pourrons pas les suivre. Soyons heureuses s'ils trouvent tout cela dans les familles chrétiennes de notre société, si l'influence du dehors enfin confirme aussi bien la nôtre.
Mais pour qu'il en soit ainsi, il s'agit de ne pas détruire par avance et comme à plaisir l'action salutaire et bénie des amis chrétiens que Dieu lui-même a placés sur notre chemin. Il s'agit pour nous d'être prudentes et sages dans nos paroles afin de ne pas ébranler par une médisance, un mot léger ou malveillant la confiance de nos enfants envers ceux dont l'appui et le secours peuvent nous être quelque jour si nécessaires et opportuns.
Oh! le mal que peut faire à de jeunes esprits une médisance, un propos peu charitable ou inexact! Y avons nous assez pensé ? Et si nous y avons pensé, comment se fait-il que notre langue soit encore si prompte à dénigrer, à accuser, à mépriser?
Inconséquence de notre part: nous désirons que nos enfants écoutent et respectent la parole de notre pasteur, de leur moniteur, ou de tel autre ami dont la voix a quelque autorité et cependant nous sommes les premiers à relever telle faiblesse chez l'un, telle lacune dans la vie chrétienne de l'autre....
Et ainsi nous rendons leur parole sans effet et leur secours inefficace...
Inefficace, car l'enfant ne sait pas, comme nous, plus expérimentées, faire la part des choses. Il accepte d'emblée - comme parole d'Evangile - nos paroles les plus imprudentes: il les prend au tragique, si vous voulez, et sait s'en souvenir au besoin, soyez en sûres.
Et voilà pourquoi la voix qui eût peut-être ramené un jour notre enfant dans le bon chemin ne sera point écoutée et comment le ministère chrétien reste trop souvent sans effet dans les familles.
Prenons donc garde: ne médisons pas devant nos enfants. Ou mieux encore ne médisons point du tout, ce qui est bien la méthode la plus sûre et la plus évangélique.
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