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Les « Entretiens sur l'éducation » est un mensuel publié sans interruption depuis plus de 100 ans.
Le site www.entretiens.ch vous offre la possibilité de consulter en ligne ces extraordinaires archives parcourant/ponctuant au jour le jour l'histoire de l'éducation familiale d'un bout à l'autre du XXème siècle.
La survie de la brochure mensuelle imprimée parallèlement à la distribution virtuelle à travers le site est le garant de la poursuite de cette aventure. La rédaction est assurée de façon bénévole par un groupe de parents passionnés par la réflexion et l'écriture autour du vécu familial. Les frais d'impression du journal et la gestion du site (100 000 pages demandées par mois??)....30.- par an (20€).
En dehors du grand intérêt pour vous de cette matière exceptionnelle, que vous soyez jeune parent, chercheur dans une université ou simplement intéressé par l'évolution des comportements humains, votre soutien par l'intermédiaire d'un abonnement nous est indispensable. Pour les pays lointains et si vous ne désirez pas profiter de la version papier, un abonnement sous forme de pdf est accessible au même prix annuel de CHF 30. Il vous donne un accès complet aux archives
RETOURAdolescence Une mère a souvent de la peine à comprendre sa fille durant la phase de transformation, elle la voudrait plus raisonnable, plus sérieuse, plus affectueuse, et ne se souvient pas du temps où elle-même supportait difficilement les observations et les conseils. Depuis le commencement du siècle, les habitudes, les devoirs, les mentalités ont tellement évolué que nous ne pouvons pas, sans effort, nous mettre à la place de la jeune fille d'aujourd'hui. C'est ce qu'ont bien compris les sociétés qui s'occupent de la jeunesse, en particulier les Unions Chrétiennes de Jeunes Filles (U.C.J.F.) et les éclaireuses. Leurs leader plus rapprochés d'âge et consacrant une partie de leur temps à s'occuper des fillettes et à les étudier sont de précieuses auxiliaires dont nous pouvons rechercher le concours et écouter la voix. Nous donnons ici quelques extraits de rapports qui montreront quelle idée élevée ces chefs ont de leur tâche. Sans doute, il n'existe pas partout des groupements de ce genre. Là où il n'y en a pas encore, encourageons les aînées de nos filles à se mettre à l'ouvrage, elles y trouveront certainement de la joie, malgré les difficultés. Suivant les localités, le genre union cadette ou le genre éclaireuse conviendrait mieux. Les deux mouvements, là où ils restent fidèles au but de leurs initiateurs, sont excellents. Certaines unions ont leur groupe d'éclaireuses. Le printemps dernier, environ 150 représentantes des U.C.J.F., venant de toutes les parties du monde, se rencontraient en Autriche pour discuter du développement à donner à cette Å“uvre. Elles tombèrent d'accord pour dire que le travail parmi les cadettes était maintenant le plus important. Voici la déclaration de principes qu'elles ont faite: Le but que poursuivent les Unions Chrétiennes est de: 1° Donner aux jeunes filles une préparation à la vie qui insistera sur l'unité fondamentale du corps, de l'intelligence et de l'esprit et leur fournira des occasions d'exprimer cette unité dans leurs rapports avec la famille et dans le service de la société et de l'Eglise. 2° Chercher à satisfaire le besoin qu'éprouvent les jeunes de se grouper, de jouer, de créer et de diriger. 3° Fournir aux jeunes filles des activités qui leur feront comprendre la joie et la dignité du travail. 4° Chercher à développer la conscience religieuse de façon qu'elles reconnaissent les droits que le Christ a sur elles et lui confient l'orientation de leur vie. 5° Leur faire entrevoir un idéal de fraternité et de paix internationale qui serait la réalisation du Royaume de Dieu sur la terre. «Nous avons l'ardent désir, dit Miss Saunders, la déléguée du Canada, d'amener ces jeunes filles à Jésus Christ lui-même. Nous avons l'ardent désir qu'elles sachent se libérer de l'esclavage d'une nature égoïste ou d'instincts sexuels immodérés, qu'elles résistent à la contagion du mal et de l'erreur et qu'elles arrivent ainsi à la liberté des enfants de Dieu, en mettant Jésus-Christ au centre de leur vie… Nous rencontrons cependant une ou deux difficultés: Presque toujours, à cet âge, les filles passent d'un excès de confiance en soi à une défiance d'elles-mêmes exagérée. Les deux choses coexistent dans la même jeune fille. Quelquefois, elle se défie tellement d'elle-même, qu'elle se sent incapable d'assumer aucune responsabilité, et puis, le lendemain ou le surlendemain, elle entreprendra le travail le plus extraordinaire, avec un aplomb déconcertant. Elle doit apprendre à rejeter la crainte, en s'appuyant sur le Christ. Quelle occasion de Le lui présenter, Lui, avec lequel nous pouvons tout entreprendre, et Lui, sans lequel nous ne pouvons rien faire. Nous pouvons ainsi cultiver non la confiance en nous, mais la confiance en Christ. Puis viennent aussi les doutes sur la valeur de la Bible, sur celle de l'Eglise, etc. Mais ces doutes ne se rapportent pas seulement à la Bible; à cet âge, la jeune fille critique toutes choses, sa famille, son Union, elle-même, etc. Quelle responsabilité pour nous, dont le devoir n'est pas d'imposer telle ou telle solution, telle ou telle croyance, mais de sympathiser avec la jeune fille, de la comprendre et de lui reconnaître le droit de juger et de chercher sur quels fondements repose sa foi en la Bible. Ce libre examen peut contribuer à augmenter sa foi. Je crois qu'il est nécessaire que, par nos prières et notre amour, notre franche sympathie, nous aidions les jeunes filles qui, lorsqu'elles vont dans de grandes villes, passent par une période de doute et de scepticisme, qui les conduit parfois a un état de rébellion, ce qui arrive lorsque nous nous sommes montrés trop autoritaires vis-à-vis de leur foi. J'ai peur pour les jeunes filles qui ont été élevées d'une façon trop absolue et qui, ensuite, sont lancées dans la vie avec tous ses problèmes et ses épreuves pour la foi. Cette méthode présente deux dangers: La jeune fille indépendante se rebelle et refuse toute autorité; la jeune fille plus influençable devient flottante, c'est-à-dire que, suivant les milieux où elle se trouvera, elle semblera très pieuse ou, au contraire, se laissera entraîner dans la direction tout-à-fait opposée, parce qu'elle n'a pas appris à réfléchir et qu'on ne lui a pas donné l'occasion d'acquérir une foi personnelle». |
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