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Le Mal nous frappe plus que le Bien
Nous perdons chaque jour cent occasions d'être contentes et nous ne ratons pas une occasion d'être mécontentes.
L'autre jour, vous êtes entrée chez une nouvelle voisine; vos yeux erraient sur les barreaux des chaises et sur le piano, où vous auriez pu écrire votre nom dans la poussière. Instanément, votre opinion défavorable fut fixée. Mais vous n'aviez jamais vu un grain de poussière chez la locataire précédente, et vous avez oublié d'admirer l'absence de poussière autant que vous avez blâmé la présence de la poussière.
De même pour notre santé, nous devrions, comme on dit, numéroter nos membres et nous dire chaque matin: «Chance, je n'ai mal ni aux jambes, ni aux bras, ni à la tête, ni aux dents, ni à l'estomac, ni à la poitrine. C'est de la veine! je suis contente!
»
Non, nous n'avons pas appris ça. Nous avons appris le contraire; il faut gémir très haut sur ce qui va mal et passer sous silence ce qui va bien. Il nous paraît fort naturel que le mari, le fils, la sÅ“ur, ait un bon caractère aimable, obligeant, laborieux. Ces qualités nous font la route unie tout le jour. Qui est-ce qui parle du charme d'une route unie et douce? Bien peu de gens. Mais vienne une pierre, un cahot, une ornière
Nous le signalons immédiatement à la Providence et à notre entourage. N'y aurait-il pas une série d'exercices de Bon Moral à organiser? Chaque matin, à midi et le soir, faire le compte de ce qui va bien. Santé: suffisante. Repas: réussis. Température: supportable. Enfants: ils n'ont pas que des défauts. Amitiés: deux ou trois personnes agréables sont venues vous voir ou bien on les a rencontrées. Argent: on en a assez pour le pain quotidien. Plaisirs: petits fragments: une fleur, un rayon, une lecture, un baiser, un bon fou rire.
Naturellement, en regard, il est permis de noter tout ce qui est mal allé; ensuite, faire un petit bilan. Sauf dans les grandes crises et dans les grands malheurs, vous trouverez , j'en suis presque certaine, que la somme du bien l'emporte sur la somme du mal.
Pourquoi en suis-je sûre? Pour une raison mathématique: le mal est un principe destructeur; dès l'instant où dans une vie, comme dans une santé ou dans un pays, le mal l'emporte sur le bien, la mort se produit. Nous vivons, notre pays vit; donc, chez nous le bien l'emporte sur le mal. Regardez un peu autour de vous et réfléchissez.
Surtout dans l'éducation des enfants, cultivez et faites cultiver l'optimisme; apprenez à ces petits à voir tout ce qui est beau et bien, à en jouir, à s'émerveiller dans la nature, à apprécier ce qu'ils ont, à ne pas trop désirer ce qu'ils ne peuvent avoir. Mais, naturellement, il faut pour cela que la maman, soit optimiste.
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