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Les garçons dans le monde

Souvenirs des réunions de Pörtschach

Au mois de juin dernier, plus de 800 personnes, venant de presque tous les pays du monde, se sont réunies à Pörtschach, petite localité autrichienne. Elles avaient été convoquées par le Comité universel des U.C.J.G. pour étudier ensemble la situation des garçons de 12 à 18 ans et chercher les meilleurs moyens de les aider à devenir des hommes utiles et des chrétiens. Les nombreuses enquêtes faites permettaient de se rendre compte des besoins des garçons dans les différents pays et constituaient souvent de fort lamentables révélations. Bien saisissant fut le tableau qui nous a été présenté pendant la matinée du dimanche 3 juin.

Nous sommes enclins à penser que, dans les pays civilisés, tout au moins, la situation des adolescents est à peu près acceptable, mais voici que le délégué russe nous dit que ce qui l'angoisse ce ne sont pas avant tout, les trop réelles souffrances matérielles de la jeunesse russe, c'est à peine s'il les mentionne; non, ce qui est tragique, c'est de voir une génération entière d'adolescents élevée dans le matérialisme et l'athéisme. La persécution religieuse sévit fortement; l'enseignement du matérialisme est obligatoire. La question angoissante est celle-ci: cette jeunesse ne va-elle pas perdre toute conscience des choses spirituelles? Quel sera alors l'avenir du pays?

Aux Etats-Unis, ce sont les questions industrielles qui préoccupent. Chaque Etat y est absolument libre de légiférer comme bon lui semble en matière d'instruction et de protection du travail des enfants. Or, plusieurs Etats n'ont aucune législation sur ces sujets.

Tout est laissé au bon plaisir des employeurs. Ceuxci n'ont aucun intérêt - bien au contraire - à favoriser une législation progressiste et dans certains Etats, ils forment la majorité du gouvernement. Ce manque de législation explique ce fait stupéfiant: on n'est pas parvenu aux Etats-Unis à dresser la statistique des enfants âgés de moins de 10 ans employés dans les usines!

Dans l'Amérique du Sud, les distances immenses qui séparent les habitations sont un obstacle presque insurmontable à l'instruction. «Il n'y a pas, nous dit-on, beaucoup de garçons qui aient autant de virtualités que ceux de ce continent à 14 ans, mais l'atmosphère immorale est si affreuse qu'ils n'y peuvent pas résister, et l'influence religieuse telle, qu'ils ne peuvent plus croire. L'exode de ces jeunes vers les villes est considérable, ils y arrivent ignorant tout des dangers qu'ils vont rencontrer; rien ou presque rien n'est fait pour les en préserver. Les U.C.J.G. ont là-bas une immense responsabilité, il faut que dans toutes les villes, elles ouvrent des foyers».

Si nous quittons les pays qui nous sont familiers pour étudier l'Orient, la situation est pire encore; mais la responsabilité des nations civilisées n'en est pas diminuée.

Les grandes usines de Chine sont pour la plupart, entre les mains de sociétés européennes ou américaines; beaucoup d'entre elles réalisent d'énormes profits. Les garçons y travaillent 12 à 16 heures par jours et 7 jours par semaine. L'école? il n'en saurait être question. Le jeu, la récréation, moins encore. Aucune vie de famille n'est possible. Dans certaines usines, sous prétexte d'appentissage, on fait travailler les garçons pendant trois ans, sans autre salaire que leur nourriture puis, au moment où ils pourraient gagner leur vie, on les congédie pour prendre de nouveaux soi-disant apprentis.

Au Japon, aux Indes, la situation ne change guère. Il semble que dans les centres industriels, tout au moins, l'enfant soit condamné à la misère physique et morale dès sa naissance; car, aux Indes, il arrive que les mères donnent de l'opium à leurs enfants en bas âge, afin qu'ils se tiennent tranquilles pendant qu'elles se rendent à l'usine. Plus de la moitié des enfants meurent dans leur première année.

Chaque pays semble appeler à l'aide pour délivrer sa jeunesse. Les pays musulmans, eux aussi, élèvent de redoutables barrières autour de leurs garçons, les préjugés de race y sont incomparablement plus forts que chez nous; les occasions d'instruction sont rares, un dixième des garçons seulement savent lire, aussi la superstition règne-t-elle partout; enfin, la nation entière est élevée pour la guerre.

En présence de ces millions de garçons de tous pays que les circonstances matérielles, les préjugés, l'ignorance encerclent de toutes parts, nous saisissons la signification profonde de cette parole d'un jeune musulman: «J'aime les camps de vacances de l'Union Chrétienne, parce qu'au moins là, il n'y a pas de barrières.»









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