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Les « Entretiens sur l'éducation » est un mensuel publié sans interruption depuis plus de 100 ans.
Le site www.entretiens.ch vous offre la possibilité de consulter en ligne ces extraordinaires archives parcourant/ponctuant au jour le jour l'histoire de l'éducation familiale d'un bout à l'autre du XXème siècle.
La survie de la brochure mensuelle imprimée parallèlement à la distribution virtuelle à travers le site est le garant de la poursuite de cette aventure. La rédaction est assurée de façon bénévole par un groupe de parents passionnés par la réflexion et l'écriture autour du vécu familial. Les frais d'impression du journal et la gestion du site (100 000 pages demandées par mois??)....30.- par an (20€).
En dehors du grand intérêt pour vous de cette matière exceptionnelle, que vous soyez jeune parent, chercheur dans une université ou simplement intéressé par l'évolution des comportements humains, votre soutien par l'intermédiaire d'un abonnement nous est indispensable. Pour les pays lointains et si vous ne désirez pas profiter de la version papier, un abonnement sous forme de pdf est accessible au même prix annuel de CHF 30. Il vous donne un accès complet aux archives
RETOURCorrespondance A propos des articles de Mme Pieczynska, une lectrice nous envoie ce fragment d'un livre américain . «L'Ecole du dimanche et l'adolescence.» L'instinct de la maternité est divin. Parce qu'il fait partie intégrante de la nature physique de la jeune fille, qu'il est au centre même de la pensée et du sentiment, il constitue un des plus importants facteurs de sa nature et de son développement. L'instinct, maternel ne confère pas la sagesse, certainement pas la connaissance. Ses principales qualités sont, en dernière analyse, le besoin, la tendresse, l'oubli, de soi, le désir de protéger, une prompte compréhension des besoins d'autrui. Il est donc évident qu'en encourageant et développant soigneusement cet instinct dans l'enfance et l'adolescence, on rend possible la réalisation du type féminin le plus élevé. Notons, en passant, qu'instinct maternel et maternité ne sont pas synonymes. On peut être mère avec un instinct maternel peu développé; de même que cet instinct peut se manifester pleinement chez une femme qui n'a pas connu la maternité. Il importe de prendre garde à certains dangers qui peuvent naître de cet instinct: le sentiment d'être nécessaire et le besoin de se dévouer entraînent quelquefois la jeune fille à épouser un infirme et, ce qui est plus grave, peuvent la mettre dans une certaine mesure à la merci d'un homme léger qui, ayant réussi à capter son imagination, prétend avoir besoin d'elle pour mener une vie meilleure. Dans l'amour de toute jeune fille ou de toute femme normales, il y a quelque chose de maternel; or le désir d'épargner la souffrance et la passion du sacrifice peuvent ouvrir la porte à des dangers possibles. Un grand nombre de jeunes filles qui sont entraînées au mal, n'y sont pas poussées par la passion, mais par cet instinct sacré qui a été dévié et mal dirigé. Parce que seule une femme peut connaître sa nature et ses sentiments, la jeune fille a besoin d'une femme pour lui donner des vues saines et raisonnables sur elle-même et sur la vie, alors lorsque l'épreuve viendra elle pourra résister. Une dépense faite pour l'ornement du home est une bonne dépense. Elle rentre en nous sous les espèces du bonheur. Nous cherchons souvent la joie où elle n'est pas. Nous dépensons beaucoup d'argent et beaucoup de notre substance à courir vainement après elle…. Nous puisons la bonne ou la mauvaise santé dans les mets que nous mangeons; nous puisons la bonne ou la mauvaise humeur dans les spectacles quotidiens que nous avons sous les yeux. La femme provoque la bonne humeur de son mari par la forme, la couleur, l'arrangement des objets qu'il a sous les yeux, la joliesse de l'accueil qu'elle lui fait, la délicatesse des sentiments qu'elle lui témoigne, le choix musical, et imagé des mots qu'elle lui dit. L'homme qui rentre de sa besogne quotidienne est un peu comme un enfant. La fatigue l'a privé de beaucoup de ses moyens. Il désire trouver toutes choses bien en place. Il se repose dans la vue des belles images, des jolies couleurs du bel ordre répandu dans son intérieur. |
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