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Les « Entretiens sur l'éducation » est un mensuel publié sans interruption depuis plus de 100 ans.
Le site www.entretiens.ch vous offre la possibilité de consulter en ligne ces extraordinaires archives parcourant/ponctuant au jour le jour l'histoire de l'éducation familiale d'un bout à l'autre du XXème siècle.
La survie de la brochure mensuelle imprimée parallèlement à la distribution virtuelle à travers le site est le garant de la poursuite de cette aventure. La rédaction est assurée de façon bénévole par un groupe de parents passionnés par la réflexion et l'écriture autour du vécu familial. Les frais d'impression du journal et la gestion du site (100 000 pages demandées par mois??)....30.- par an (20€).
En dehors du grand intérêt pour vous de cette matière exceptionnelle, que vous soyez jeune parent, chercheur dans une université ou simplement intéressé par l'évolution des comportements humains, votre soutien par l'intermédiaire d'un abonnement nous est indispensable.
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Attention: élève en facilité scolaire!

Aujourd’hui nous avons plusieurs enfants, ce qui permet de comprendre a posteriori certains aspects de l’évolution de l’aîné et de mettre en perspective le développement futur des plus jeunes.
Mais à l’époque dont je souhaite vous parler, notre fils était le premier et unique enfant dans la famille. Premier, il l’était d’ailleurs dans beaucoup de domaines, et pourtant il nous a fallu beaucoup de temps pour nous en rendre compte. Aux jeunes parents inexpérimentés que nous étions, il semblait tout ce qui a de plus normal qu’un petit de deux ans connaisse parfaitement les couleurs et toutes les marques de voiture, qu’à trois ans il se pose des questions sur la vie et la mort, qu’à quatre ans il sache déchiffrer tout seul les panneaux des arrêts de bus. Le temps passait et ça continuait - lecture de livres encyclopédiques, connaissance approfondie et comparée des mythologies grecque et romaine, programmation informatique, imagination débordante et rêves de conquête de l’espace…
Haut comme trois pommes, notre petit garçon était déjà un interlocuteur passionnant et passionné. L’ennui est venu avec l’école. Progressivement, «c’est trop facile» est devenu un leitmotiv lancinant, «comment se faire des amis?» en était un autre. Nous étions perplexes, car visiblement, tout le monde ne voyait pas en notre petit garçon un être si intéressant. Comment trouver un semblable, comment partager de façon authentique avec les autres enfants, quand on est surtout à l’aise dans les échanges avec des adultes?
Il arrivait que le petit accoure de temps en temps: «Maman, maman, la maîtresse a dit un truc intéressant aujourd’hui… et elle l’a répété 50 fois!!!». Comme toujours, l’élan retombait et nous nous retrouvions désemparés. Ainsi se sont écoulées quelques années, jusqu’à ce que nous nous décidions à entreprendre quelque chose. Après les examens et évaluations d’usage, notre petit écolier a été autorisé à sauter une classe et une année terrible sur le plan de l’intégration s’en est suivie. Quant à la stimulation intellectuelle qui était censée en être la récompense, elle est restée toute théorique.
Sur divers conseils, nous avons fait tester le QI de notre enfant et le chiffre est tombé… stupéfiant. Comme une espèce de pointure de l’intelligence. Et alors? Les grandes pointures vont certainement plus vite, mais iront-elles forcément plus loin? Comment vivre en perpétuel décalage?
C’est justement là que nous avons choisi de placer toute notre vigilance.
Surtout ne pas s’endormir sur ses lauriers! Au fil des ans, notre écolier a réussi à tisser son réseau d’amitiés et à accepter le ronron de l’école avec une certaine nonchalance. Les réunions de parents aux quelles nous assistons ressemblent à de véritables «marches triomphales» pour nous et pour notre fils que l’on s’accorde à considérer comme un élu du parcours scolaire. Mais pour lui, la vraie vie, le véritable intérêt sont ailleurs, dans le jeu d’échecs, la lecture et l’informatique, où il peut espérer concrétiser ses rêves d’absolu.
En effet, pourquoi fournir des efforts à l’école, lorsque tout est si facile et couru d’avance? La vivacité d’esprit et un raisonnement efficace suffisent à masquer d’éventuelles lacunes et à donner le change. Mais tout cela risque de ne durer qu’un temps, car pendant les longues années passées à somnoler sur les bancs d’école, de tels enfants n’acquièrent pas une véritable méthode et base d’apprentissage, n’apprennent pas le goût de l’effort et de la constance, ni le plaisir qu’on éprouve à surmonter des obstacles. Ils finissent par tout prendre à la légère et à sous-estimer les difficultés qu’ils rencontreront inévitablement et qui menacent alors de les désarçonner.
C’est pour éviter ce piège à notre brillant écolier que nous restons alertes et exigeants, car il est de notre droit de demander à l’enfant un travail et des résultats à la mesure de ses capacités. Afin qu’il trouve sa voie et puisse enfin donner le meilleur de lui-même.









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