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Les « Entretiens sur l'éducation » est un mensuel publié sans interruption depuis plus de 100 ans.
Le site www.entretiens.ch vous offre la possibilité de consulter en ligne ces extraordinaires archives parcourant/ponctuant au jour le jour l'histoire de l'éducation familiale d'un bout à l'autre du XXème siècle.
La survie de la brochure mensuelle imprimée parallèlement à la distribution virtuelle à travers le site est le garant de la poursuite de cette aventure. La rédaction est assurée de façon bénévole par un groupe de parents passionnés par la réflexion et l'écriture autour du vécu familial. Les frais d'impression du journal et la gestion du site (100 000 pages demandées par mois??)....30.- par an (20€).
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Quand la relation parents-enseignants se construit sur des bruits de couloir

Avec l’arrivée des derniers jours d’école en juin, la liste des enseignant-e-s pour la rentrée se dévoile. Cette année-là, le nom de la future maîtresse de ma fille (7 ans) m’était totalement inconnu: ce serait donc une nouvelle.
Fin août, les parents découvrent l’institutrice. Elle n’est plus toute jeune.
Nous la saluons et les premiers jours nous retenons notre souffle en attendant de savoir comment cela fonctionnera entre elle et notre protégé-e. Très vite, nous remarquons qu’elle a des méthodes un peu autoritaires et vieille école. Il suffit de quelques mini-événements et de quelques jours pour que la rumeur se déploie:
«Qu’est-ce que c’est que cette maîtresse?», «Se croit-elle au service militaire?», «Quelle mouche l’a donc piquée?». Au fil des rencontres en fin d’après-midi entre parents, le bruissement de mécontentement devient tonnerre et la mouche, un gros frelon. Au bas des maisons, au coeur des petites cours du quartier, on ne parle plus que d’elle.
Un mois après la rentrée, la réunion de classe a enfin lieu. Tous les parents sont là, la plupart sur l’offensive, d’autres préférant se taire même s’ils n’en pensent pas moins. La maîtresse est tendue. Fait inattendu, l’inspecteur est également présent. La rumeur a dû pénétrer jusque dans son bureau et il est là pour soutenir sa collaboratrice. Il a bien raison. La présentation, très professionnelle, de l’institutrice est parfaite. Les parents comprennent les raisons de ses méthodes et l’approuvent. Très vite, le calme revient, et, cette fois-ci, les rues du quartier retrouvent le silence. Au fil du temps, cette institutrice est même devenue l’une des plus appréciées de l’école.
J’ai failli faire partie des personnes qui avaient soulevé la tempête. J’ai remarqué avec quelle facilité et avec quelle rapidité la rumeur avait frappé les parents du quartier, qu’ils soient directement concernés ou non. Depuis, je suis sur mes gardes.
Les occasions de se déchaîner ne manquent pas. Nous, parents, voulons le meilleur pour nos enfants. Au quart de tour, des événements qui ne sont souvent que des particularités deviennent des généralités. A la rentrée, les renseignements pris sur le nouveau maître s’avéreront forcément vrais. Personne n’a le temps de les vérifier, ou, le cas échéant, de découvrir si l’enseignant-e a changé.
Du pouvoir, nous en avons. Nous écrivons des lettres, nous refusons des décisions, nous nous mettons à plusieurs contre un-e. Il paraît même que certains mandatent des avocats. Dernièrement, un ami enseignant me racontait qu’une collègue, partie pour cause de dépression, avait entre autres beaucoup souffert des réactions des parents.
Mais, franchement, y a-t-il des professeurs sans défauts? Si oui, combien mes enfants auront-ils la chance d’en rencontrer au cours de leur scolarité? Qu’ils apprennent à en profiter lorsqu’ils en ont! Quant aux autres enseignants, j’ai l’impression qu’ils sont fabriqués comme moi, avec du bon et du moins bon, alors, autant que mes enfants s’habituent!









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