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Les « Entretiens sur l'éducation » est un mensuel publié sans interruption depuis plus de 100 ans.
Le site www.entretiens.ch vous offre la possibilité de consulter en ligne ces extraordinaires archives parcourant/ponctuant au jour le jour l'histoire de l'éducation familiale d'un bout à l'autre du XXème siècle.
La survie de la brochure mensuelle imprimée parallèlement à la distribution virtuelle à travers le site est le garant de la poursuite de cette aventure. La rédaction est assurée de façon bénévole par un groupe de parents passionnés par la réflexion et l'écriture autour du vécu familial. Les frais d'impression du journal et la gestion du site (100 000 pages demandées par mois??)....30.- par an (20€).
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Allaitement ou biberon: un choix délibéré?

Avant la naissance de mes jumelles, j’étais persuadée que le fait d’allaiter ses enfants ou non était toujours le résultat d’un choix délibéré. Mon expérience m’a démontré que les circonstances de la vie imposent parfois des solutions différentes à nos idéaux.
C’est ainsi qu’un accouchement difficile et des antibiotiques incompatibles avec un allaitement ne m’ont pas permis de nourrir mes filles dès leur naissance.
L’utilisation d’un tire-lait n’a pas provoqué une montée de lait suffisante et c’est au biberon et au lait maternisé qu’elles ont été alimentées. Cependant je leur ai tout de même donné le sein pendant près de deux mois deux fois par jour, et ceci plus pour le contact particulier que cela procure, que pour l’apport nutritionnel, car le peu de lait que j’avais, partagé en deux, ne représentait qu’un apport symbolique. Je préparais les biberons journaliers à l’avance (jusqu’à douze biberons par jour!). Lorsque j’étais seule, je m’installais sur un canapé, dans une position confortable pour les bébés et pour moi-même; ainsi je pouvais donner les deux biberons à la fois. Dès que j’étais avec mon mari, ou avec quelqu’un d’autre, nous en profitions pour nourrir chacun un bébé, ce qui, outre le fait de simplifier l’exercice, nous apportait des moments de partage précieux.
Malgré le fait que je n’ai pas rencontré de complication particulière avec le nourrissage à la bouteille, j’ai été souvent contrariée par les désagréments suivants, liés aux biberons:
- la préparation longue
- le lait qui n’est jamais à la bonne température
- les tétines qui se bouchent (les tétines à trois vitesses, grande nouveauté, étaient très chères et coulaient trop vite pour mes deux affamées)
- le coût du lait maternisé en poudre
- le besoin de prévoir toujours le bon nombre de biberons à l’avance, lorsque nous projetions une sortie
- etc…
La nature a quand même prévu les choses de manière bien pratique!
Une frustration particulière a été d’apprendre qu’il existait une prime d’allaitement. Non seulement le lait coûtait vraiment cher, mais en plus je n’avais pas choisi de ne pas allaiter, bien au contraire. Les politiciens actuels ont fait un choix similaire en proposant d’accorder quatre semaines de congé supplémentaires aux femmes qui allaitent, ce qui est politiquement correct, mais parfaitement injuste pour les mères qui sont dans l’impossibilité d’allaiter, alors que telle aurait été leur envie.
Et pour couronner le tout, voici quelques commentaires de certaines «amies» bien intentionnées: «Tu les prives d’un apport précieux pour leurs défenses immunitaires ainsi que de moments de grande tendresse, et c’est tellement pratique». Mais j’ai aussi entendu des remarques faites à des mères de jumeaux qui allaitaient: «Tu vas t’épuiser et tu n’auras jamais assez de lait! L’un des enfants en prendra plus au détriment de l’autre,…». Quelle que soit la solution adoptée, il existera toujours des personnes qui émettent des jugements!
Malgré ma déception et une certaine frustration, je ne garde pas de mauvais souvenirs de cette période. Les biberons ont aussi de bons côtés qu’il faut relever: cela facilite la participation du père et confère une certaine liberté à la mère. Nos filles sont en parfaite santé et n’ont visiblement pas souffert du manque de lait maternel, ni d’un manque de câlins.









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