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Le site www.entretiens.ch vous offre la possibilité de consulter en ligne ces extraordinaires archives parcourant/ponctuant au jour le jour l'histoire de l'éducation familiale d'un bout à l'autre du XXème siècle.
La survie de la brochure mensuelle imprimée parallèlement à la distribution virtuelle à travers le site est le garant de la poursuite de cette aventure. La rédaction est assurée de façon bénévole par un groupe de parents passionnés par la réflexion et l'écriture autour du vécu familial. Les frais d'impression du journal et la gestion du site (100 000 pages demandées par mois??)....30.- par an (20€).
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Lait et tendresse humaine

Malgré d’encourageantes statistiques en matière d’allaitement, certaines jeunes accouchées ne parviennent pas à nourrir naturellement leurs bébés. De piètres raison motivent habituellement ces échecs: «Je n’ai pas assez de lait…», «Mon lait n’est pas assez nourrissant…», «Bébé ne prend pas mon sein…», «Mes seins sont trop petits… ou trop gros…». Parallèlement, celles qui réussissent allaitent rarement plus de trois ou quatre mois.
Le manque de personnel dans les maternités est incontestablement l’une des causes principales de l’insuffisance du soutien professionnel aux jeunes parturientes.
Par exemple, après une césarienne sous péridurale, l’enfant n’est pas systématiquement montré à la maman. Généralement, celle-ci est transférée directement en salle de réveil, sans apercevoir l’ombre d’une frimousse enfantine. Le temps passe, interminable, et la nouvelle mère, désemparée, repense aux livres expliquant que le nouveau-né doit être mis au sein dès sa naissance. Elle s’inquiète:et le fameux colostrum alors? Avec stupéfaction, elle apprend que pour calmer le nourrisson durant cette séparation des premières heures, le personnel hospitalier lui administre un biberon d’eau sucrée.
Que d’émotions quand enfin il est là, quelques heures plus tard, peau contre peau! Sans ménagement, ni explications, la sage-femme de service tente de le faire téter. Elle presse le sein, y colle fermement la tête de bébé, rien n’y fait… Point de lait. Réveillé par ces vaines tentatives, le petit ne tète pas et, fatigué par l’effort de la naissance, se rendort aussitôt. Alors, une infirmière décide de l’emmener à la pouponnière car, c’est bien connu «Il faut vous reposer Madame!».
Par la suite, la maman est harcelée: «Mais Madame, il doit manger ce petit!». Les infirmières insistent, tirent le lait à la machine, installent une téterelle en plastique… Et s’il perd plus de 10 % de son poids initial, un biberon de lait artificiel est préparé. Le bébé tète du bout des lèvres et ne finit pas, provoquant un nouveau sermon des infi rmières: «Madame, il DOIT finir ce biberon, le prochain est dans quatre heures et le lait est compté dans cette maternité…». Déstabilisée, la maman perd pied. «Au secours, aidez-moi!».
Lors de mon premier accouchement, des faits similaires se sont produits. Heureusement, grâce au soutien téléphonique de la sage-femme qui m’a suivie durant la grossesse, j’ai repris suffisamment d’aplomb pour rentrer à la maison, le troisième jour, pliée en deux mais réconfortée. Là, dans mon nid, patiemment, elle explique, montre, commente. Et tout simplement, le petit tète! Ensuite commence le programme de choc: une tétée toutes les deux heures pour stimuler la lactation et requinquer mon bout de chou, qui ne dit pas non! Entre siestes, tétées et tisanes de fenouil, les seins gonflent, le lait coule à flots et l’enfant grossit à vue d’oeil…
Quelle fierté, quelle satisfaction! Sans soucis, les semaines et les mois passent, et un jour, après vingt mois, mon fils décide qu’il ne tétera plus… S’ensuit alors l’étrange sensation d’avoir les seins vides.
Calme et résolue, quatre ans plus tard, je mets au monde mon deuxième enfant.
Juste après la césarienne, je demande fermement qu’on me montre mon bébé.
Brièvement, une infirmière m’amène un beau p’tit gars de 4 kg 100. A mon arrivée en salle de réveil, j’insiste sérieusement auprès des infi rmières: «Je VEUX mon bébé, tout de suite!». Décidée à tenir mon fils dans mes bras, je n'en démords pas et, dans les minutes qui suivent, il est là, tout contre moi! Sans aide extérieure (expérience oblige!) je le mets au sein et… ça marche! Il tète vigoureusement le fameux colostrum! La suite est à l’image de ce qui précède. Je refuse qu’on le mette à la pouponnière, qu’on lui donne le bain à ma place et, devant mon inflexibilité, on respecte relativement bien mes souhaits. Sereine et détendue, le troisième jour, je rentre avec assurance à la maison. L’allaitement fonctionne à merveille et le petit costaud pousse comme une fleur… Ma détermination a fait ses preuves!









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