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Les « Entretiens sur l'éducation » est un mensuel publié sans interruption depuis plus de 100 ans.
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La fratrie
Est-ce important pour vous? Pour moi oui et je vais vous dire pourquoi.
Je faisais partie d’une fratrie de quatre enfants. Dans la maison d’à côté, il y avait quatre cousins. Ce qui fait que nous étions huit enfants proches. Nous partagions nos jeux, nos rivalités, nos peines. Nous parlions de la manière dont nos parents nous éduquaient. Nous enviions nos cousins pour les lois si bien mises par le père de famille, mais nous préférions notre mère qui nous laissait plus d’espace personnel, ne voulant pas tout savoir. Bref, il y avait de la vie, des expériences enrichissantes qui nous aidaient à développer notre capacité à réfléchir et à choisir une direction.
Lorsque je suis devenue mère d’un premier enfant, unique pendant plus de dix ans, j’ai trouvé qu’il était bien seul et avait peu de points de référence. Il en trouvait chez ses copains avec qui il partageait des moments de loisirs ainsi que chez ses cousins et cousines, mais il lui manquait la proximité de la fratrie.
Les deux derniers enfants ont vite fait la paire et ont beaucoup appris l’un de l’autre. Leur aîné était content d’avoir des frères mais il les a trouvé «petits» pendant longtemps. Aujourd’hui je constate qu’ils s’entendent tous bien et sollicitent l’avis des autres lorsqu’ils ont une décision importante à prendre. Cela ne se fait pas systématiquement mais l’avis de la fratrie est presque aussi important que celui des parents maintenant qu’ils sont adultes.
Quant à moi, je garde des liens avec ma fratrie. Comme je vous l’ai dit c’est important pour moi. N’ayant plus de parents c’est d’elle que je sollicite un avis si je dois prendre une décision (je consulte aussi à l’occasion mes belles-soeurs ou beaux-frères). Nous avons des rencontres régulières qui rythment l’année. Il y a celles qui sont prévisibles: Noël et la fête de l’été. En plus j’aime passer du temps avec chacun et c’est à Pâques que nous invitons soeur, frère, belle-soeur, beau-frère dans notre petite maison du Sud. C’est l’occasion de renforcer nos liens.
Cela me rappelle mon enfance et tous ces partages si profitables qui m’ont aidé à me construire. Même si les choses ont changé et que nos vies sont différentes, il reste l’esprit de famille.
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