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La survie de la brochure mensuelle imprimée parallèlement à la distribution virtuelle à travers le site est le garant de la poursuite de cette aventure. La rédaction est assurée de façon bénévole par un groupe de parents passionnés par la réflexion et l'écriture autour du vécu familial. Les frais d'impression du journal et la gestion du site (100 000 pages demandées par mois??)....30.- par an (20€).
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L’héritier

Il était une fois… un Père Noël. Je devrais plutôt dire «le» Père Noël. Mais comme chacun a son Père Noël, je dis un Père Noël. Ce Père Noël était vieux, très vieux… Vous êtes-vous déjà demandé ce qui se passait quand un Père Noël mourait? Non? Tiens, c’est bizarre!
Ce Père Noël, donc vieux, très vieux, n’avait pas eu de Mère Noël et se demandait ce qu’il allait faire. Noël approchait et sa santé qui se dégradait laissait deviner de plus en plus un Noël sans Père Noël.
Un matin de novembre, il se réveilla avec des douleurs partout. La fin était proche. Il eut toutes les peines du monde à appeler ses lutins pour un Grand-Conseil. Les lutins n’aimaient pas trop les Grands-Conseils. Ils les surnommaient d’ailleurs les G.C.E.M., les Grands-Conseils-Ennuyeux-à-Mourir.
Mais quand ils arrivèrent dans la grande salle, ils virent bien que ce n’était pas un G.C. ordinaire. Ça n’était pas eux qui allaient mourir d’ennui, mais le Père Noël qui était en train de mourir.
- Messieurs, l’heure est grave. Après mille vingt-huit ans passés à aller de cheminée en cheminée, je suis tombé malade. Et le plus grave est que je n’ai pas de Bébé Noël!
Il avait tellement élevé la voix que l’effort le fit tousser. Un lutin alla vite lui chercher une tisane. Après avoir bu quelques gorgées, le Père Noël reprit:
- Il me faut un héritier. Autrefois, on faisait venir un jeune garçon de 17 ans et il était heureux d’être élu. Mais aujourd’hui, on ne pense qu’à l’argent. Et ce serait une honte pour le garçon qui serait choisi de ne gagner pendant toute sa vie que le bonheur des enfants!
Le Père Noël était tout rouge.
- Il faut donc, continua-t-il, que vous preniez un bébé, un tout petit bébé. Et vous l’élèverez vous-mêmes.
- Mais, dit un lutin, qu’allons-nous faire jusqu’à ce que le garçon ait 17 ans?
- Vous ferez le travail vous-mêmes. Je vous fais confiance. Mais la tradition est la tradition. Le Père Noël doit être de grande taille.
Les lutins firent la moue. Le Père Noël mourut quelques jours plus tard.
Les lutins allèrent chercher l’enfant à l’orphelinat. Ils lui donnèrent du lait de cerf, comme le Père Noël l’avait prescrit avant de mourir: «Si le bébé recrache, avait-il aussi dit, cela veut dire que ce n’est pas le bon, prenez-en un autre». Ce bébé n’avait pas recraché.
On dut alors le changer. On appela à l’aide la femme «lutine» ayant eu le plus d’enfants. Mais quand elle enleva la couche, elle poussa un grand cri:
- C’est… une fille!
Ils ne pouvaient rien faire! Le bébé avait bu le lait. C’était lui… l’héritière!
- Après tout, le Père Noël n’a jamais dit que ça ne pouvait pas être une Mère Noël, dit le Premier Ministre des lutins.
- C’est vrai.
Cet incident n’était pas le plus grave: à 2 ans, elle était beaucoup trop grande pour qu’on l’habille. Les enfants lutins se plaignaient que la petite cassait tout. Les instituteurs, car il fallait bien que la petite soit instruite, se disaient que ça n’était pas possible de travailler dans des conditions pareilles.
- Combien d’instituteurs dans le monde ont-ils des élèves trois fois plus grands qu’eux? Qu’on l’envoie en ville! criaient-ils à longueur de journée.
Le chef répondait que si le Père Noël leur avait donné comme instruction d’élever l’enfant, c’est qu’il fallait le faire! Mais au fur et à mesure que la jeune fille grandissait, elle devenait si jolie que tout le monde en était adouci.
Le jour de sa première tournée de Noël, car elle pouvait avoir le titre de Mère Noël maintenant, elle oublia quelques cheminées, mais apprenait vite.
Les lutins étaient pourtant inquiets. La Mère Noël s’en rendit compte et leur demanda ce qui les mettait dans un tel état. Ils lui répondirent:
- Nous sommes fiers de toi, mais ton éducation n’a pas été facile. Qu’allons-nous faire quand tu mourras?
Un autre lutin prit la parole:
- Pourrais-tu déjà commencer d’en élever un?
La Mère Noël éclata de rire:
- D’accord! Mais j’aimerais que cette fois, le Père Noël ou la Mère Noël soit un Africain!
Les lutins, d’abord surpris, finirent par approuver.









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