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L'obéissance

Certains enfants élevés chrétiennement et pour lesquels on a beaucoup prié deviennent un chagrin pour leurs parents, un scandale pour l'église, un fléau pour l'humanité. D'où cela vient-il? Qui saura, dans des cas de ce genre discerner à coup sûr la cause du mal et ne pas douter de la fidélité de Dieu ou accuser d'un manque de foi ceux dont le principal désir était de conduire leurs enfants dans le chemin qu'ils suivent eux-mêmes.

Donnons ici le résultat de quelques observations et réflexions faites pendant plusieurs années sur des cas très divers.

La cause première du mal vient peut-être de ce que l'obéissance aux parents n'a pas été posée en principe et n'est pas devenue une habitude. La soumission n'a pas été exigée de telle manière que l'enfant ait compris que cette soumission est un devoir et que, vraie et libre, elle sera pour lui une source de paix et de joie.

Nous croyons que cette lacune se retrouve à la racine de la plupart de ces cas malheureux où les espérances des parents ont été anéanties et les plus tristes scandales mis sur le compte du christianisme.

Nous avons étudié cette classe d'enfants rebelles, élevés pourtant sous une influence religieuse; nous les avons trouvés fortement convaincus de péché; convaincus aussi de la nécessité de se repentir mais passant, à cet égard, par des luttes terribles.

Ils nous ont demandé souvent pourquoi la repentance relativement facile aux autres leur semblait impossible. Et à notre tour nous leur avons posé la question: "Lorsque vous étiez enfants avez-vous pris l'habitude d'une obéissance joyeuse ? Avez-vous jamais su ce que c'était que de renoncer à votre volonté propre et d'en être heureux?" A quoi nous avons toujours reçu la même réponse négative! "Non, je ne me suis jamais soumis joyeusement à la volonté de mes parents. Je maintenais toujours mon idée avec mauvaise humeur et entêtement, ou bien, par quelque compromis, j'arrivais à faire ma propre volonté."

Après avoir mainte et mainte fois entendu cette triste réponse nous en sommes venus à considérer sous un jour tout nouveau ce côté de l'éducation des enfants et à y attacher une importance vitale. Nous avons cherché à savoir pourquoi ces cas sont si nombreux même dans les famiIles où la Bible est respectée et où les parents désirent élever leurs enfants dans la crainte du Seigneur.

Citons quelques exemples pris dans les familles que nous avons pu observer à loisir.

Monsieur A. et sa femme sont très occupés. Par conséquent leurs enfants échappent à leur surveillance pendant bien des heures de la journée. Si les parents apprennent par hasard que l'un de leurs enfants a commis quelque faute, ils ont de la peine à l'admettre, ou bien, étant mal renseignés, il leur est difficile d'agir sagement en conséquence.

Ayant si peu le temps libre et tant d'autres devoirs ils ne consacrent pas à la chose l'attention nécessaire. Bien des fautes et même de très mauvaises actions passent ainsi inaperçues. L'indulgence des parents devient d'autant plus grande que les plaintes sur leurs enfants deviennent plus fréquentes. Leur jugement, sain d'ordinaire, se fausse et ils en arrivent à croire de leur devoir de les défendre chaque fois qu'on les accuse. S'étonnera-t-on qu'élevés ainsi ces enfants tournent mal ?

Autre cas: Monsieur et Madame B. ne savent pas manifester de la fermeté sans passion ou colère. Si l'enfant est violent, ils s'excitent eux-mêmes, exagèrent la faute et déploient une sévérité excessive. L'impunité même serait préférable à une telle scène qui laisse pour longtemps dans l'esprit de l'enfant révolté, un profond sentiment d'injustice,

Chez Monsieur C. le père emploie la verge. La mère, les caresses. Elle se plaint de la sévérité de son mari, lui déplore la funeste indulgence de sa femme. Pour peu que les enfants se rendent compte de cette différence de méthode chez leurs parents (et cela arrive plus vite qu'on ne le croit) toute obéissance deviendra impossible à moins d'un miracle.

Monsieur D. a de bons principes d'éducation en ce qui concerne la soumission de la volonté de l'enfant à celle du père. Il est décidé à insister sur ce point en toute occasion. Mais si l'occasion manque, il la fait naître et sur un prétexte quelconque se met à commander, et au besoin à punir. Il ne voit malheureusement pas que la soumission ainsi obtenue perd toute sa valeur morale. Il ne peut avoir pour lui la conscience de son enfant et risque de lui faire plus de mal que de bien. Pauvre Monsieur D. sa théorie est excellente mais il lui faudrait plus de bon sens pour l'appliquer.

Monsieur E. et sa femme ont les meilleures intentions du monde mais ils sont trop indulgents. L'ordre à peine donné est outillé et l'obéissance n'est pas exigée. L'enfant s'en aperçoit; il sait que, sans résister ouvertement il pourra, en attendant le moment favorable, échapper à l'autorité et faire à sa tête. Survient-il une faute grave le père intervient par devoir et aussi par mesure de prudence et de nécessité, mais le principe général d'obéissance est hors de question; c'est à peine s'il se doute qu'il existe. C'est l'obéissance dans les cas exceptionnels et extrêmes et encore à titre d'expédient. Là aussi l'effet moral d'une vraie soumission n'est jamais atteint.

Mais la plupart des parents qui pourraient se reconnaître dans le portrait de Monsieur et Madame E. se disent qu'après tout ils arrivent pourtant à se faire obéir quand ils y tiennent absolument.

C'est possible, mais si le principe d'obéissance était bien établi il n'y aurait que rarement à sévir avec rigueur pour réprimer un mauvais penchant on faire exécuter un ordre; tout s'obtiendrait facilement, parfois même un regard suffirait. Quand à la manière d'obtenir une soumission réelle nous dirons d'abord qu'il faut commencer de très bonne heure.

Alors que nos paroles ne peuvent encore être discutées, qu' un regard sérieux, ou sévère, un geste de la main suffisent pour faire comprendre votre volonté, votre autorité doit s'imposer. Soyez bons, mais fermes. N'effrayez pas votre enfant mais faites lui comprendre ce que vous voulez et exigez l'obéissance immédiate. Dieu a facilité d'une manière admirable cette éducation de la volonté de l'enfant. Pensez combien est longue la période de faiblesse et de dépendance de l'enfance! Qui peut douter qu'en organisant les choses de cette manière Dieu ait voulu procurer aux parents tout le temps nécessaire pour l'oeuvre la plus importante qui leur est confiée: Donner à l'enfant et à l'adolescent l'habitude de l'obéissance et de la vertu.

De plus, Dieu a permis que les parents fussent pour le tout petit enfant les représentants de la divinité. Ses idées d'une toute présence, d'un pouvoir suprême qui peu à peu deviennent pour lui la base de tout ce qui est bien, se trouvent, au début, ne pas aller au-delà de père et mère. D'où, pour ceux-ci l'obligation de se sanctifier pour leurs enfants et de les conduire dans le chemin de la sainteté. Ils doivent, tout particulièrement leur inspirer un tel respect pour l'autorité paternelle que plus tard, ces enfants n'aient aucune peine à accepter celle de Dieu lorsqu'ils le connaîtront comme leur Créateur et leur Père céleste.

La soumission à l'autorité paternelle est donc, pour ainsi dire, le commencement de la piété.









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