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Les « Entretiens sur l'éducation » est un mensuel publié sans interruption depuis plus de 100 ans.
Le site www.entretiens.ch vous offre la possibilité de consulter en ligne ces extraordinaires archives parcourant/ponctuant au jour le jour l'histoire de l'éducation familiale d'un bout à l'autre du XXème siècle.
La survie de la brochure mensuelle imprimée parallèlement à la distribution virtuelle à travers le site est le garant de la poursuite de cette aventure. La rédaction est assurée de façon bénévole par un groupe de parents passionnés par la réflexion et l'écriture autour du vécu familial. Les frais d'impression du journal et la gestion du site (100 000 pages demandées par mois??)....30.- par an (20€).
En dehors du grand intérêt pour vous de cette matière exceptionnelle, que vous soyez jeune parent, chercheur dans une université ou simplement intéressé par l'évolution des comportements humains, votre soutien par l'intermédiaire d'un abonnement nous est indispensable. Pour les pays lointains et si vous ne désirez pas profiter de la version papier, un abonnement sous forme de pdf est accessible au même prix annuel de CHF 30. Il vous donne un accès complet aux archives
RETOURLa nourriture spirituelle de l'enfant (Le point de vue d'une mère et d'une grand-mère) Vous a-t-on déjà posé la question: «Faut-il nourrir un enfant?» Vous n'hésiterez pas à répondre par l'affirmative. Qu'en est-il sur le plan «spirituel»? La nourriture spirituelle est certainement aussi importante pour l'équilibre psychique d'un être humain que la nourriture corporelle. Chaque jour l'enfant devrait être nourri spirituellement, avec la même régularité et la même conscience que pour ses repas. Je distinguerais trois composantes dans la spiritualité: la foi, l'enseignement religieux, la prière. La foi Elle n'est pas transmissible, mais on peut l'éveiller et la cultiver en répondant avec la plus grande honnêteté aux questions existentielles que se pose l'enfant. Ne craignons pas d'avouer notre ignorance, ou même nos doutes, mais affirmons aussi courageusement ce que nous croyons. La référence à la Bible peut être d'une grande aide, mais laissons toujours à l'enfant la liberté de se faire sa propre opinion. L'enseignement religieux Tout autre est l'enseignement de la culture chrétienne. Chaque parent, même non croyant, devrait faire connaître les récits de la Bible et la vie de Jésus. Chaque fête religieuse est une occasion à saisir: Noël, les Rameaux, Vendredi Saint ou Pâques. Une visite de musée ou un livre d'art peuvent donner lieu à un récit: la Cène de Léonard de Vinci ou une Nativité seront expliquées dans les détails. De même peut-on s'inspirer du domaine musical. Cela fait partie de la culture générale de notre société judéo-chrétienne. Il existe aussi des bibles illustrées qui se racontent comme un livre d'images. Je me souviens de l'émotion que nous avons ressentie avec nos petits garçons quand nous leur avons lu pour la première fois la crucifixion. Nous étions tous au bord des larmes, c'était si nouveau pour eux, si simple, si actuel. Le dimanche, jour du Seigneur, peut être marqué par une histoire racontée, un moment tranquille, sur les genoux de papa ou maman, à la maison, au chalet ou même dans la voiture. Certains de ces récits sont très dynamiques même passionnants et amènent de bons sujets de conversation. Cela ne doit pas durer plus de vingt minutes environ, mais c'est ainsi que se prennent des habitudes valables. La prière Elle devrait être journalière et commencer dès la grossesse. Père et mère s'associeront pour remettre à Dieu cet enfant qui va naître: un acte d'amour dont le bébé sera le premier bénéficiaire. Autour du berceau, chaque soir, un chant, quelques paroles de bénédiction, le temps s'arrête, le calme s'instaure et le sommeil s'installe. Plus tard, on dira une prière d'intercession, nommant les proches de l'enfant faisant une courte revue des grands moments de la journée et remerciant Dieu de ce qu'il donne à l'enfant. La trame d'une telle prière est composée des trois mots: merci - pardon - s'il te plaît. Vers quatre ans, on peut déjà enseigner, en l'expliquant, le «Notre Père». Il faut toujours varier, parler lentement afin d'éviter les litanies. Je tiens à noter encore que chacune de ces interventions devrait être faite, si possible, par les deux parents, soit ensemble pour créer chez l'enfant la sensation physique de la famille, soit séparément pour montrer que la religion n'est pas l'apanage exclusif de maman ou papa. Faut-il ajouter que l'attitude des parents est primordiale? Les enfants apprennent ainsi la tolérance, la bienveillance et l'amour chrétien tant il est vrai que «être» est plus important que «discourir». |
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