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Bébés-nageurs : une expérience réussie

L'expérience des bébés-nageurs s'est avérée positive chez mes deux enfants, tant dans leur développement physique que psychologique. Notre aîné a commencé un peu tard, puisqu'il avait neuf mois et que l'on sait que l'enfant découvre les sentiments de la peur vers onze mois. Notre cadette a été mise à l'eau dès sa naissance et a commencé le cours des bébés-amphibie à trois mois. J'ai beaucoup observé mes enfants pendant les cours, prête à tout stopper si je constatais le moindre signe de panique ou de désarroi qui aurait pu entraîner des traumatismes ou des séquelles futures.

Eau chaude et contact permanent avec un parent

Au début du cours le bébé est douché pour habituer son corps à la température de l'eau. Les piscines sont spécialement chauffées à 27 degrés. L'enfant n'aime pas la sensation de l'eau fraîche, surtout s'il vient de se réveiller ou s'il a sommeil. N'oublions pas que le bébé jusqu'à un an et plus dort énormément, que ses moments d'éveil sont rares, courts et qu'ils ne coïncident pas toujours, hélas, avec les heures des leçons. Le petit ne peut exprimer son mécontentement qu'en pleurant. Voilà le seul point négatif que je vois à ces cours.
Pendant toute la leçon (qui dure au maximum dix minutes), la maman ou le papa est dans l'eau aux côtés de l'enfant et du professeur. Le parent apprend les gestes adéquats à faire afin de pouvoir entraîner séparément l'enfant. Il garde un contact visuel permanent avec le bébé pendant l'exercice, l'encourageant et le félicitant tout au long de la leçon. Lorsque le bébé sera à l'aise en position de flottaison sur le dos, il sera soumis à quelques exercices pour lui apprendre le réflexe de se remettre spontanément sur le dos en cas de chute dans l'eau. Les mouvements ne viendront que plus tard (vers quatorze mois), lorsque l'enfant aura un peu mieux développé sa motricité dans la vie de tous les jours. Tous ces exercices dans l'eau ne peuvent qu'aider le développement moteur, (qu'il nous suffise de penser aux rééducations thérapeutiques dans l'eau).

Moments d'échange et de tendresse

Sur le plan mental, au niveau du caractère, j'ai le sentiment d'avoir donné un «plus» à nos enfants. Si, avant la leçon, ils ont tendance à grimacer devant la discipline et la contrainte que représente n'importe quel cours, en revanche, lorsque nous sommes au vestiaire à la fin de la leçon, ils ont un sourire très particulier, (plus marqué chez notre fils, et que j'ai également vu chez d'autres petits nageurs). Ils sont fiers et ça se voit. Pendant ces quatre ans de cours, aucun de mes enfants n'a été malade (otite, refroidissement). En sortant de la piscine, j'ai toujours pris le soin et le temps de bien les sécher. Nous passons plus de temps au vestiaire, lequel est consacré à la «fête», que dans la piscine. Pour ma part je les félicite et les encourage, les laissant exprimer leur joie, leur enthousiasme et leur fierté. C'est aussi un moment d'échange de grande tendresse. Je parle bien de la fierté des enfants et non de celle des parents dont la motivation première est, dans une grande majorité des cas, la sécurité de l'enfant en milieu aquatique (en bateau, autour de la piscine etc.).

Un outil pour affronter la vie

Il s'agit bien là d'une victoire pour nos tout-petits. Celle de la lutte pour la survie. J'ai pu observer chez mes deux enfants (âgés aujourd'hui de cinq et trois ans) une certaine force de caractère et une certaine volonté face aux obstacles et dangers de la vie de tous les jours (ainsi que dans le sport). Tous deux sont conscients des dangers sans pour autant être trop téméraires, ou au contraire craintifs. Pour ma part, je suis convaincue qu'il n'est pas sain de surprotéger nos enfants et qu'il est de notre devoir de parents et d'éducateurs de leur donner les moyens et les outils pour affronter la vie. Le cours des bébés-nageurs est un bon départ dans cette direction.









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