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Les « Entretiens sur l'éducation » est un mensuel publié sans interruption depuis plus de 100 ans.
Le site www.entretiens.ch vous offre la possibilité de consulter en ligne ces extraordinaires archives parcourant/ponctuant au jour le jour l'histoire de l'éducation familiale d'un bout à l'autre du XXème siècle.
La survie de la brochure mensuelle imprimée parallèlement à la distribution virtuelle à travers le site est le garant de la poursuite de cette aventure. La rédaction est assurée de façon bénévole par un groupe de parents passionnés par la réflexion et l'écriture autour du vécu familial. Les frais d'impression du journal et la gestion du site (100 000 pages demandées par mois??)....30.- par an (20€).
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Le balluchon des petits

«C'est chic, tu sais, tu vas passer quelques jours chez grand-papa et grand-maman.»
«Non, j'ai pas envie, je veux rester avec maman, moi.»
Il y a une période, quelque peu critique, durant laquelle les enfants réalisent bien ce qui se passe, mais ne se réjouissent pas encore de partir seul de la maison.
J'ai toujours dit la vérité à mes enfants en mettant bien en avant tous les avantages qu'il y avait de ne pas partir avec papa et maman:
- L'ennui des visites de musée.
- La difficulté qu'il y a à rester assis longtemps, sans bouger dans un restaurant.
- La joie de retrouver maman reposée, donc plus calme et plus patiente.
Et surtout tout ce qu'il y aura de bien pendant ses vacances à lui:
- Rouler dans la voiture de grand-papa.
- Lire le livre tellement joli et que nous n'avons pas à la maison.
- Jouer tous les jours dans le petit chalet au fond du jardin.
Petit à petit la crainte se transforme presque en impatience et le jour du départ nous préparons deux sacs:
L'un à deux, avec le pyjama préféré, les bottes pour le jardin, des jeans et des pulls faciles d'entretien, l'ours en peluche sans lequel il est impossible de s'endormir, un bon nombre ce couches culottes, le biberon et le «mode d'emploi», c'est-à-dire une liste comportant les habitudes importantes, le truc pour décripter un langage encore imparfait, les mets préférés, les médicaments à utiliser en cas de maladie, l'adresse du pédiatre et le numéro de téléphone auquel on peut nous atteindre.
Il m'est aussi arrivé d'y ajouter un écriteau avec un grand MERCI ou une boîte de chocolat à goûter calmement quand le petit dort. Le deuxième sac, plus petit, est préparé par l'enfant lui-même.
Vers deux ans il y met tout ce qui lui tombe sous la main: une auto, la poupée avec laquelle il ne joue jamais, deux crayons, une sandale trop petite que maman n'a pas encore eu le temps de ranger etc. Ce sac est porté avec fierté, tout seul, et n'est en général pas ouvert. Mais avec l'âge son contenu devient plus cohérent, et assez vite les enfants emballent leurs jouets tout seuls et s'en servent pendant les vacances.
Une fois arrivés chez les grands-parents, j'embrasse rapidement mon rejeton et m'en vais très vite, car plus les adieux sont longs, plus ils risquent de devenir dramatiques.









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