Accueil
   

 

 

 

RECHERCHES
Rechercher un mot dans les articles:


Recherche avancée
• par mots
• par thèmes

ARCHIVES DE TOUS LES ARTICLES



AUTRES MENUS
ACCUEIL
ADRESSES
  • Adresses utiles
  • Bibliographie
  • Liens Internet
LE JOURNAL






Les « Entretiens sur l'éducation » est un mensuel publié sans interruption depuis plus de 100 ans.
Le site www.entretiens.ch vous offre la possibilité de consulter en ligne ces extraordinaires archives parcourant/ponctuant au jour le jour l'histoire de l'éducation familiale d'un bout à l'autre du XXème siècle.
La survie de la brochure mensuelle imprimée parallèlement à la distribution virtuelle à travers le site est le garant de la poursuite de cette aventure. La rédaction est assurée de façon bénévole par un groupe de parents passionnés par la réflexion et l'écriture autour du vécu familial. Les frais d'impression du journal et la gestion du site (100 000 pages demandées par mois??)....30.- par an (20€).
En dehors du grand intérêt pour vous de cette matière exceptionnelle, que vous soyez jeune parent, chercheur dans une université ou simplement intéressé par l'évolution des comportements humains, votre soutien par l'intermédiaire d'un abonnement nous est indispensable.
Pour les pays lointains et si vous ne désirez pas profiter de la version papier, un abonnement sous forme de pdf est accessible au même prix annuel de CHF 30. Il vous donne un accès complet aux archives
RETOUR

Si votre enfant décroche

Votre enfant travaille mal, ou moins, parce que l'étude ne lui apporte plus ou pas assez de satisfaction. Comment le «remotiver»? Le Dr Cyrille Cahen*, psychologue de la motivation a de l'expérience: vingt ans de pratique avec des élèves en difficulté et père de famille dans la vie.
«Il ne faut surtout pas croire que l'enfant n'attache pas d'importance à son échec scolaire. Il en est profondément affecté. Même s'il a d'autres difficultés, l'école reste son problème central. L'école est un domaine très important dans sa vie, où il recherche une satisfaction. S'il échoue, il se sent malheureux, comme apatride.»

D'autres valeurs

Mais l'école n'est pas tout. Quand des parents affolés viennent me consulter pour de mauvaises notes, je commence par leur demander: «Votre enfant fait-il du sport? A-t-il suffisamment de loisirs? A-t-il de bonnes relations avec ses camarades?» Ces valeurs - reconnues dans les pays anglo-saxons - ne sont pas tellement prisées ici. Dans nos pays, quand un enfant décroche, on essaie de le renflouer à coups de leçons particulières, d'heures de travail supplémentaires. Une véritable overdose, au détriment du jeu et des relations sociales.
C'est fou ce que les parents paniquent: derrière le carnet scolaire, ils voient l'échec définitif, l'enfant à vau-l'eau, inculte, chômeur, et pourquoi pas drogué. Cette anxiété peut devenir obsessionnelle et paralysante pour l'élève. L'enfant peut se sentir en contradiction avec le projet parental. Même si son père proclame «Tu feras ce que tu veux, le principal est que tu sois heureux», il entend parfaitement le «non-dit» inconscient de papa qui avait rêvé autre chose pour son fils et qui, inconsciemment toujours, ne l'estime pas vraiment. Quand un chauffeur de taxi dit à son adolescent: «Je me crève pour te payer des études, parce que je veux que tu sois mieux que moi », cette surstimulation peut aller à fins contraires et le jeune sent bien qu'il perd l'estime de son père.

A l'ombre du «surdoué»

Les conversations à table sont très importantes. Quand le fort en thème revient de l'école avec un triomphe, il est, par la force des choses, le centre d'intérêt pour les parents. Et même si, par souci d'équité, les parents interrogent les frères et sÅ“urs, quelque peu «moyens», sur ce qu'ils ont fait en classe, ils répondent par quelques borborygmes sans intérêt. Il est indispensable de valoriser les moins doués à l'école pour ce qu'ils font dans d'autres domaines, et de leur témoigner de l'estime.
L'estime de l'enseignant est tout aussi indispensable pour l'élève. Même si ses progrès sont plus lents, il doit être valorisé sur la qualité de son effort, et non sur la quantité. L'adulte ne réalise généralement pas la difficulté de l'enfant pour l'abstraction. Qu'est-ce qu'un infinitif, un quotien, un adverbe ? Ce sont pour lui des mots «étrangers». Il est dérouté, comme nous le sommes en abordant un vocabulaire technologique, par exemple. L'enfant ne discerne pas le concret derrière le concept. L'adulte doit être patient s'il veut que l'enfant accède, peu à peu, à l'abstraction, s'en fasse une image mentale qu'il pourra retenir.
Inutile donc de bombarder de devoirs un élève en difficulté. Son anxiété génère des parasites - idées d'évasion ou angoisses - qui l'empêchent tout simplement de percevoir le texte ou la donnée du problème qu'il a sous les yeux.
Pour être heureux, un enfant a besoin de progresser à l'école, de s'amuser, et d'être reconnu par les adultes, parents et enseignants. S'il décroche, il va falloir le réconcilier avec l'étude. Il s'agit d'un problème affectif.

* Auteur du livre La tête ailleurs aux Editions Nathan









www.entretiens.ch fait partie du réseau « NETOPERA - culture - société - éducation sur Internet » et pour la photographie PhotOpera - Uneparjour || DEI - Défense des Enfants - International
ROUSSEAU 13: pour allumer les lumières - 300 de Rousseau  ROUSSEAU 13: les IMPOSTURES - 300 de Rousseau - portraits déviés PHOTOGRAPHIE:Nicolas Faure - photographe d'une Suisse moderne - Le visage est une fiction - photographie de l'image brute - Laurent Sandoz - comédien et acteur professionnel - Genève