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Les « Entretiens sur l'éducation » est un mensuel publié sans interruption depuis plus de 100 ans.
Le site www.entretiens.ch vous offre la possibilité de consulter en ligne ces extraordinaires archives parcourant/ponctuant au jour le jour l'histoire de l'éducation familiale d'un bout à l'autre du XXème siècle.
La survie de la brochure mensuelle imprimée parallèlement à la distribution virtuelle à travers le site est le garant de la poursuite de cette aventure. La rédaction est assurée de façon bénévole par un groupe de parents passionnés par la réflexion et l'écriture autour du vécu familial. Les frais d'impression du journal et la gestion du site (100 000 pages demandées par mois??)....30.- par an (20€).
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RETOURNos nerfs Le mariage, a côté de ses admirables aspects, présente aussi de grosses difficultés. Les divergences de caractères et de pensées se manifestent à tout instant et à propos de tout. De là des impatiences, des discussions et des conflits. Avec les enfants, c'est la même chose. Ils sont charmants, les enfants, ils sont aimables et aimés. Mais qu'ils sont fatigants aussi avec leur tapage, leurs sottises, leurs questions maladroites et interminables, leurs pleurs pendant la nuit, les habits qu'ils déchirent et salissent, et leur lenteur à devenir sages et obéissants ! Le père, et parfois la mère, finissent par s'impatienter, par gronder trop fort, par punir à tort et à travers, par être injustes. Ils «irritent ainsi les pauvres petits, ils les découragent» (Col.3 : 2 1). Ces impatiences, cette irritation qui se manifestent dans nos ménages sont, en définitive, de la nervosité, et placent devant nous la question des nerfs, qui vaut la peine d'être examinée… Comment un chrétien doit-il se comporter à leur égard ? quand des événements extérieurs ou des incidents domestiques les mettent en branle, que faut-il faire ? Bien des gens les laissent battre la campagne et leur dicter des paroles et des actions répréhensibles et malfaisantes. « Je suis énervé, ce n'est pas ma faute… Et puis, cela ne tire pas à conséquence. Tout le monde est comme ça… » Oui. Mais le chrétien n'est pas « tout le monde ». Pour lui, suivre les impulsions de ses nerfs, s'irriter, s'impatienter, bousculer les autres et rudoyer ses enfants, se fâcher contre ses voisins, ses camarades d'atelier, son cheval ou son outil, ce sont des fautes très graves. C'est ni plus ni moins que la défaite de l'esprit par la chair et du bien par le mal. C'est l'indice d'une défaite et le présage de défaites plus grandes et plus nombreuses. C'est un mal, c'est le mal, avec toutes ses conséquences mauvaises présentes et à venir. Jamais on ne doit se résigner à subir l'esclavage du mal. Nous devons donc, coûte que coûte, ne pas accepter d'être les jouets ou les esclaves de nos nerfs. Et quand ceux-ci s'emballent, nous devons serrer les freins et dire avec fermeté et volonté : «Surmonte le mal par le bien». Quand on a compris la gravité de la nervosité et qu'on a pris la résolution de n'y pas céder, la partie est déjà à moitié gagnée. On y mettra du temps, on fera et refera l'éducation des nerfs, comme on procède au dressage d'un poulain fougueux et indocile. Mais on en viendra à bout. Un homme, qui s'est dit, et qui se redit au bon moment: je ne m'impatienterai pas - finit par ne plus s'impatienter. II garde le calme et la paix là où auparavant il n'était plus maître de lui-même. |
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