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Les « Entretiens sur l'éducation » est un mensuel publié sans interruption depuis plus de 100 ans.
Le site www.entretiens.ch vous offre la possibilité de consulter en ligne ces extraordinaires archives parcourant/ponctuant au jour le jour l'histoire de l'éducation familiale d'un bout à l'autre du XXème siècle.
La survie de la brochure mensuelle imprimée parallèlement à la distribution virtuelle à travers le site est le garant de la poursuite de cette aventure. La rédaction est assurée de façon bénévole par un groupe de parents passionnés par la réflexion et l'écriture autour du vécu familial. Les frais d'impression du journal et la gestion du site (100 000 pages demandées par mois??)....30.- par an (20€).
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L'Esprit de Dieu dans nos enfants

Je répandrai mon Esprit sur ta postérité et ma bénédiction sur tes rejetons. Celui-ci dira: Je suis à l'Eternel et un autre écrira de sa main: à l'Eternel.

Esaïe 44, 3, 5.


De même que, dans la prophétie de Joël annonçant l'envoi du St-Esprit le jour de la Pentecôte, les fils et les filles sont l'objet d'une mention spéciale, la bénédiction promise ici au peuple de Dieu s'étend à sa postérité. La grâce est accordée aux enfants pour l'amour et par l'entremise des parents; elle est le fruit du St-Esprit se répandant sur la famille entière. Les enfants ne se contenteront pas d'hériter de la foi de leurs pères: l'un dira: Je suis à l'Eternel ! un autre écrira de sa main: à l'Eternel! ce sera une profession de foi personnelle.

La piété personnelle devrait être le but que se proposent pour leurs enfants les parents chrétiens, et c'est là aussi ce qu'a voulu le Seigneur en leur confiant le soin de cette éducation familiale ou le secours d'En-Haut ne leur manquera jamais. Cependant, il y a des parents qui hésitent à admettre ce fruit du St-Esprit. Quelques-uns redoutent le danger d'une religion formaliste ou traditionnelle et laissent les enfants livrés à eux-mêmes sur ce point. Ils n'oseraient pas leur demander s'ils peuvent dire en vérité: Je suis à l'Eternel! Je suis un enfant de Dieu ! Encore moins les encourageraient-ils à en faire la confession publique. Ces parents-là ne croient pas à la conversion des enfants. Ah! Disent-ils, ce sont des êtres si impressionnables ! Ils subissent si facilement l'influence de leur entourage ! Ne serait-il pas dangereux de trop compter sur leurs émotions et ne faut-il pas au contraire éviter toute manifestation religieuse de leur part ? D'autres parents n'étant pas eux-mêmes au clair quant à l'assurance de leur propre salut, et n'ayant jamais eu la liberté de dire: Je suis à l'Eternel ! ne peuvent naturellement aider leurs enfants à rendre ce témoignage. Ce sont seulement les chrétiens avancés, pensent-ils qui peuvent parler ainsi. D'autres enfin admettent bien le devoir d'une telle confession et la possibilité pour l'enfant d'arriver à ce point; mais hélas ! leur coeur est si froid et si mondain qu'il n'est jamais sorti de leurs lèvres un mot de tendre reconnaissance pour leur Sauveur. Lui appartiennent-ils ? Le culte de famille, leur profession religieuse toute formaliste ne prouvent pas suffisament un sincère attachement au Seigneur, leurs enfants napprendront pas d'eux à dire: Je suis à l'Eternel !

Cependant l'expérience de ces dernières années a démontré, à plusieurs qui doutaient autrefois, que la profession distincte du salut en Jésus-Christ est un fruit du Saint-Esprit qui appartient aux enfants aussi bien qu'aux grandes personnes, et doit être accepté avec autant de confiance. Un peu de réflexion nous convaincra que rien n'est plus naturel que cette bénédiction, reposant sur le travail des parents vraiment chrétiens. N'avons-nous pas dit à nos chers enfants que Dieu est Amour et qu'il nous a donné Jésus comme Sauveur? Ne leur avons-nous pas expliqué qu'ils appartiennent à Dieu, non seulement par droit de Création et de Rédemption, mais en vertu du don que nous avons fait d'eux au Seigneur, même avant leur naissance, don qu'il a accepté ? Et il nous paraîtrait étrange que l'enfant croie à notre parole et dise: Je suis à l'Eternel! Nous leur disons aussi que Jésus reçoit ceux qui viennent à Lui dans le sentiment de leurs péchés et qu'ils doivent se confier en Lui pour être purifiés. Ce que nous avons le droit d'attendre comme fruit de nos instructions, c'est que, quand l'enfant est convaincu d'avoir offensé Dieu, il aille à Lui, l'Ami des enfants, qui n'en a jamais repoussé aucun, et qu'il croie que Jésus le recevra et lui pardonnera certainement. Surtout, ayons grand soin de ne manifester aucune défiance, quand il nous dit de sa manière enfantine: Je suis un enfant de Dieu ! Si son jeune coeur a été touché par la beauté de l'Evangile de grâce, de pardon, de sainteté, n'exprimons pas un doute sur sa sincérité, si même l'enfant vient à tomber dans quelque faute grave.

Est-ce à dire qu'il n'y ait aucun danger dans cette confession spontanée ? Devons-nous nous contenter d'impressions fugitives ? Non. Comme pour un grand nombre de personnes plus âgées, ces impressions peuvent n'être que temporaires et superficielles. Le St-Esprit seul peut en faire une sincère et permanente réalité.

Or, c'est ici le rôle de l'éducation chrétienne. Non seulement les parents doivent compter sur la réalisation de la promesse; mais il faut qu'eux-mêmes, remplis de l'Esprit de Dieu travaillent auprès de leurs enfants à leur en assurer la possession. Ils doivent se conduire en toutes choses comme étant guidés par cet Esprit qui attire et qui sanctifie; de sorte que leurs enfants comprennent la profonde signification de cette déclaration: Je suis à l'Eternel !

Chers parents, et vous mères chrétiennes à qui est confiée la première éducation de vos enfants, dites-vous bien que vous pouvez réclamer pour eux le St-Esprit et tous ses fruits, et que vos enfants doivent pouvoir dire: J'appartiens au Seigneur!

Ceux qui s'attendent à l'Eternel ne sont jamais confus.









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