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Curiosité et indiscrétion
La curiosité n'est pas en elle-même un défaut, loin de là; elle est la base de toute science. Comment l'enfant se développerait-il sans les "pourquois", parfois si lassants qui ne sont que l'expression d'un légitime désir d'apprendre? Tout ce qu'il découvre dans les premières années de sa vie contribue à éveiller sa curiosité, faculté précieuse à la condition qu'elle ne dépasse pas ses justes limites et ne dégénère pas en indiscrétion, car alors elle devient un défaut à combattre. Contrairement à ce qui arrive pour d'autres travers, la lutte ne peut pas commencer dès le premier âge et il faut que l'enfant ait un certain développement pour comprendre ce qui distingue son légitime besoin de s'instruire de la coupable curiosité indiscrète.
Prenons un exemple: après avoir recommandé à notre garçon de ne pas causer à table, mais d'écouter la conversation des grandes personnes, ne le traitons pas d'indiscret en le voyant écouter avec avidité le dialogue, peut-être très intime, de deux de nos invités! Si nous le faisions n'aurait-il pas le droit dans sa logique enfantine, de nous trouver injustes à son égard? Ce que nous pouvons, ce que nous devons faire, c'est de poser certaines règles strictes qui achemineront l'enfant à admettre qu'il y a des limites à sa soif de connaissances. Ainsi, on ne lui laissera pas lire les lettres qui ne lui sont pas adressées, ouvrir les livres qui sont sur la table, s'amuser à essayer de déchiffrer le journal que tient une grande personne ou regarder par dessus son épaule ce qu'elle écrit. Défense aussi d'ouvrir sans permission certains tiroirs et certaines armoires. En lui disant qu'il ne doit pas toucher, lire, examiner ces objets parce qu'ils ne lut appartiennent pas nous l'amènerons petit à petit à comprendre l'idée de la propriété d'autrui violée par l'indiscrétion.
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