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Les « Entretiens sur l'éducation » est un mensuel publié sans interruption depuis plus de 100 ans.
Le site www.entretiens.ch vous offre la possibilité de consulter en ligne ces extraordinaires archives parcourant/ponctuant au jour le jour l'histoire de l'éducation familiale d'un bout à l'autre du XXème siècle.
La survie de la brochure mensuelle imprimée parallèlement à la distribution virtuelle à travers le site est le garant de la poursuite de cette aventure. La rédaction est assurée de façon bénévole par un groupe de parents passionnés par la réflexion et l'écriture autour du vécu familial. Les frais d'impression du journal et la gestion du site (100 000 pages demandées par mois??)....30.- par an (20€).
En dehors du grand intérêt pour vous de cette matière exceptionnelle, que vous soyez jeune parent, chercheur dans une université ou simplement intéressé par l'évolution des comportements humains, votre soutien par l'intermédiaire d'un abonnement nous est indispensable. Pour les pays lointains et si vous ne désirez pas profiter de la version papier, un abonnement sous forme de pdf est accessible au même prix annuel de CHF 30. Il vous donne un accès complet aux archives
RETOURL'art du repos Vous ne pouvez arriver au repos avant d'avoir assuré l'harmonie entre les conditions intérieures et extérieures de votre vie quelle qu'elle soit. Nous sommes conduits loin du repos, par toutes les pensées étroites et mesquines, l'orgueil, la vanité, et l'hypocrisie, l'envie, la haine et le manque de charité. Les chemins qui mènent au repos passent par toutes les choses grandes et éternelles, par l'humilité, la sincérité, la vérité, la magnanimité, le pardon et, par cette joie inextinguible qui nous vient quand nous avons été fidèles à la vérité et au respect de nous-même. Les actes extérieurs ont une influence sur nos dispositions intérieures. L'agitation mentale passe au physique. Combien connaissez-vous de femmes qui peuvent rester assises parfaitement tranquilles ? Combien de femmes vous permettent de finir une phrase sans vous interrompre ? Combien de femmes marchent avec grâce et avec calme ou parlent lentement de façon que ce soit un plaisir de les écouter ? Et combien d'entre elles qui ne sont pas toujours pressées et qui ne se plaignent constamment des choses multiples qu'elles ont à faire ? Dans combien de maisons - appelées foyers - pouvez-vous entrer comme dans un lieu de repos, où tout respire la tranquillité et le calme… Quand vous aurez répondu à ces questions vous commencerez à comprendre dans quelle presse perpétuelle vivent les gens, et peut-être commencerez-vous à vous apercevoir par combien de mouvements inutiles et vains vous contribuez à vous fatiguer. Le corps et l'esprit sont si intimement liés que l'effort même pour garder chaque chose en ordre, tendra à établir l'ordre dans la pensée, de sorte qu'une pensée claire et les directions claires qui en résultent deviendront de jour un jour plus aisées. Continuez à ranger patiemment les choses matérielles, et vous trouverez au bout de peu de temps que vous commencez à saisir les problèmes qui vous embarrassent. Ils rentreront dans l'ordre et prendront leurs places suivant leurs justes rapports. Impossible d'avoir véritablement de l'ordre dans une école où les cartes murales sont de travers, les chaises et les tables boiteuses et l'intérieur des pupitres dans un désordre barbare comme si tout y avait été jeté pêlemêle. Dans le même ordre d'idées si vous voulez avoir le repos d'esprit sachez d'abord maintenir tranquilles toutes les parties de votre corps. Quand nous étions petites filles, nous ne pouvions jamais réussir à jouer avec les poupées en papier. Nous leur taillions toujours de nouvelles robes ou de nouveaux chapeaux, dans l'attente de plaisirs qui n'avaient pas le temps d'arriver, car lorsqu'elles étaient prêtes ou presque prêtes pour de grands événements il commençait à faire nuit, et il était temps de ranger nos jouets et de nous préparer pour le souper. - C'est bien la même chose maintenant que nous ne sommes que de grands enfants. - Nous nous préparons toujours à vivre et nous n'avons jamais assez de temps pour vivre. Et peu à peu il commence à faire nuit, et il faut mettre nos jouets de côté et nous coucher. Peut-être que si nous n'avions pas tant désiré que nos poupées aient des vêtements si variés, elles auraient pu aller à plus d'invitations et être des poupées plus heureuses. Il n'est rien de tel, pour ruiner la santé que d'être continuellement mécontent de son sort. Et il est en votre pouvoir d'éviter cet écueil, même si vous ne pouvez changer les circonstances. Il n'est pas de tonique aussi fortifiant et remontant que la joie ; elle met en action tous les pouvoirs inductifs du corps ; et son élan est semblable au saut des ruisseaux qui descendent des montagnes vers la plaine, au printemps. |
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