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Il n'y a plus de parents?
« Quand j'entends dire : « Les enfants n'obéissent plus
Il n'y a plus d'enfants
» comme cela arrive souvent, j'ai envie de répondre : « Pardon, dites plutôt : il n'y a plus de parents ».
Car, enfin, va-t-on indéfiniment répéter une parole dépourvue de vérité et de justice ?
Les enfants n'obéissent plus ? Y aurait-il vraiment de par le monde, dans l'air, dans la nourriture, un principe nocif détruisant dans les enfants modernes la vertu de l'obéissance ? Est-elle autre chose qu'une phrase banale cette affirmation trop souvent entendue : « Un vent d'indépendance, un souffle de révolte, un besoin de liberté émancipe la jeunesse actuelle, on ne peut plus en faire façon
Inutile de forcer les enfants à faire ce qu'ils n'aiment pas
? »
En réalité, voilà ce qui se passe : il n'y a jamais eu, au grand jamais, des enfants qui soient sages et obéissants naturellement. Le mal est dans l'homme ; il se manifeste dès la tendre enfance et dans tout enfant, voilà tout.
Il est donc nécessaire que chaque enfant soit éduqué, c'est-à-dire qu'il apprenne - ou plutôt qu'on lui apprenne - à obéir à la loi bonne, à repousser et détester le mal, à aimer et à faire le bien. Et cette éducation ne se fait pas sans peine pour les parents et pour les enfants puisqu'elle implique des réprimandes, des contrariétés et des punitions.
On a beau ergoter, parler de respecter la liberté et la dignité des enfants et ainsi se séduire soi-même et nuire à la famille et à la société, le bon sens et l'expérience disent, répètent et prouvent que l'obéissance des enfants ne doit pas être attendue de leur initiative, de leur sagesse ou de leur bonté naturelle, mais que c'est aux parents à la vouloir, à l'inculquer, disons plus, à l'imposer, car elle doit d'abord être imposée pour ensuite devenir aimable et aimée, convaincue, volontaire et libre.
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