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Quelques mots aux femmes chrétiennes à propos de leurs lectures

On ne se rend pas assez compte du mal que font les mauvaises lectures.

Nous ne voudrions pas voir nos enfants, nos filles surtout, dans la société de gens corrompus, exposés à entendre des conversations obcènes; et combien de personnes laissent sur leur table tel journal, telle revue, tel roman, que personne dans un cercle de gens qui se respectent n'oserait lire à haute voix!

Il y a quelque vingt ans, j'ai fait par moi-même l'expérience du danger des mauvaises lectures. Je passais la nuit chez des amis à veiller une malade, et, comme il n'y avait pas grand'chose à faire pour elle, je demandai un livre pour chasser le sommeil. On me remit un roman du jour qui m'intéressa vivement; seulement j'aperçus avec effroi qu'en avançant dans ma lecture toutes mes sympathies et mon intérêt n'allaient pas aux personnages honnêtes de ce récit, mais bien à ceux qui se mettaient au-dessus de la morale la plus élémentaire. Je compris ainsi combien ce genre de lectures peut à la longue fausser l'esprit et éteindre la conscience, et cela en proportion du talent de l'écrivain. Ainsi cette désobéissance à l'ordre du Seigneur de s'abstenir de tout ce qui a quelque apparence du mal, porte sa punition en elle-même en pervertissant le sens moral de ceux qui s'y adonnent.

Je connais une dame qui croit pouvoir tout lire impunément; elle se vantait que ces boues dans lesquelles elle se complaisait ne laissaient pas plus de traces sur son âme que le limon sur le plumage du cygne. Une fois je l'entendis parler d'une manière qui me fit frémir de serviteurs de Dieu, auxquels elle attribuait les sentiments des héros dont son imagination se repaissait. En vain je voulus les défendre; on ne pouvait plus discuter avec elle, elle ne pouvait plus croire à la pureté, ni à l'élévation morale, ni au désintéressement, je compris une fois de plus qu'il n'est pas permis à la femme chrétienne de se plonger dans la boue pour son plaisir, mais seulement pour faire oeuvre de sauvetage, en retirant de la fange de pauvres créatures qui s'y noient.

Eves du vingtième siècle, les fruits savoureux que l'éternel ennemi de vos âmes, le tentateur, vous présente maintenant, ce sont tous ces livres, ces journaux agréables à la vue et désirables pour donner de la science dont vous vous nourrissez avec délices, et vous ne sentez pas les poisons d'orgueil, d'incrédulité, d'impureté, de mensonge, de paresse qui, par ces lectures, s'infiltrent dans vos coeurs, y détruisant les sources de toute vie céleste. Il sait se cacher, ce serpent ancien, il sait faire sonner bien haut la bêtise, l'étroitesse, l'ignorance de ceux qui ne savent pas se tenir au courant de ce qui occupe les esprits élevés. Il vous répète : Eprouvez toutes choses, et malheureusement ce n'est pas ce qui est bon que vous retenez le mieux mais ce qui est mauvais. Oh ! ces abominables lectures qui font que tant de femmes d'élite, au coeur noble, en arrivent à ne plus distinguer le bien du mal, la vérité du mensonge, ce qui est pur de ce qui est impur, et ne peuvent plus inculquer à leurs enfants l'horreur du mal, la soif de la vérité, de la justice, de la sainteté, et en arrivent peu à peu à n'avoir plus d'autre opinion que celle d'un monde corrompu! Le pervertissement du sens moral par de mauvaises lectures n'est donc pas seulement un danger pour les lectrices elles-mêmes mais pour tout leur entourage, puisqu'elles ne peuvent plus être la lumière que toute femme chrétienne devrait être pour son foyer.

Nous ne pouvons signaler tous les maux qu'entraînent ces fatales lectures; nous ne dirons plus qu'un mot de la perte de temps qu'elles occasionnent à leurs lectrices. Nous ne parlons pas seulement des heures où la mère, la jeune fille, s'oublient à tourner encore quelques pages, palpitantes, mais de toutes celles où, l'esprit absent, la lectrice ne s'occupe que machinalement de ses devoirs, son coeur continuant à vivre dans un monde imaginaire. Comment énumérer tout ce qu'un pareil état de choses met en souffrance ? Que de devoirs négligés, oubliés, et combien paraissent ternes et ennuyeuses les occupations d'une vie modeste après les descriptions de vies raffinées et de sentiments exaltés, vous dégoûtant d'accomplir une humble tâche sous le regard de Dieu.

L'invention de l'imprimerie n'est cependant pas une malédiction; au contraire, puisqu'elle permet la diffusion de la Parole de Dieu, elle est une des plus grandes grâces que Dieu nous ait accordées. La lecture quotidienne et régulière de la Bible est plus nécessaire à la femme chrétienne que le pain dont elle nourrit son corps; à elle seule, elle est un antidote contre tous les poisons que distille la littérature actuelle; une femme qui croit à ce que dit la Bible, qui s'en nourrit et qui veut obéir aux préceptes du Seigneur, ne peut que fermer avec horreur des livres qui pourraient diminuer sa foi ou souiller son coeur.

A côté de la divine Parole, il ne manque certes pas de lectures saines, propres à occuper nos pensées de toutes ces choses, véritables, honnêtes, justes, pures, aimables et de bonne réputation qui nous sont recommandées par l'apôtre Paul.

Pour les femmes qui s'intéressent à l'avancement du règne de Dieu, il y a un grand choix de journaux religieux et de bulletins missionaires, il y en a même une telle quantité que, si elles ne disposent pas de beaucoup de temps, il faut qu'elles se bornent à ne lire que ceux qui les touchent le plus directement et même elles devront en faire une lecture dominicale, car dans les jours si remplis de la semaine une femme très occupée arrivera tout au plus à lire un abrégé quotidien des nouvelles du jour.

Mais à côté des lectures d'édification et de celles qu'on peut appeler courantes ou fugitives, il est bon, pour toute femme qui peut disposer de quelques instants, de lire régulièrement, ne serait-ce que dix pages par jour, d'un ouvrage sérieux; le champ est vaste suivant les goûts et les aptitudes de chacune: histoires, voyages, sciences, littérature, biographies, ou même, dans certains cas, pour des âmes un peu terre à terre, lectures d'imagination.

Et puis, il y a encore les bonnes lectures à faire en famille, autour de la lampe, après le travail du jour. Celles-là doivent être reposantes, point ennuyeuses, variées et appropriées naturellement à l'âge et au goût des auditeurs.

Heureusement que s'il y a tant de mauvais livres il y en a une multitude inépuisible d'excellents et de charmants, que les gens les plus simples comme les plus cultivés trouvent leur joie à lire et à relire.

Est-il besoin de mettre nos lectrices en garde contre certaines publications religieuses ou autres qui n'ont que le mérite négatif de ne pouvoir faire du mal; évitez ces fades récits, souvent traduits de l'anglais, et choisissez pour vos lectures et celles de vos enfants des livres non seulement bien pensés, mais bien écrits.









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