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Les « Entretiens sur l'éducation » est un mensuel publié sans interruption depuis plus de 100 ans.
Le site www.entretiens.ch vous offre la possibilité de consulter en ligne ces extraordinaires archives parcourant/ponctuant au jour le jour l'histoire de l'éducation familiale d'un bout à l'autre du XXème siècle.
La survie de la brochure mensuelle imprimée parallèlement à la distribution virtuelle à travers le site est le garant de la poursuite de cette aventure. La rédaction est assurée de façon bénévole par un groupe de parents passionnés par la réflexion et l'écriture autour du vécu familial. Les frais d'impression du journal et la gestion du site (100 000 pages demandées par mois??)....30.- par an (20€).
En dehors du grand intérêt pour vous de cette matière exceptionnelle, que vous soyez jeune parent, chercheur dans une université ou simplement intéressé par l'évolution des comportements humains, votre soutien par l'intermédiaire d'un abonnement nous est indispensable.
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Coin des petits.

- Initiative et responsabilité. - L'esprit d'initiative est inné chez l'enfant; il n'est pas nécessaire de le stimuler, mais seulement de le guider, en prenant soin de ne pas l'étouffer. Or, beaucoup de parents le détruisent sans s'en douter et s'étonnent ensuite que l'enfant arrivé à 10 ou 11 ans « se laisse vivre », soit indifférent ou indécis.
Le sentiment de la responsabilité, au contraire, n'existe pas chez l'être tout jeune et doit lui être inculqué progressivement.
Les initiatives de bébé sont souvent téméraires et inquiétantes pour les objets qui l'environnent. Lui permettre de toucher à tout, c'est provoquer des désastres, lui défendre de toucher à rien, c'est le condamner à l'ennui et de plus c'est compromettre son développement. Trop souvent on combine les inconvénients des deux systèmes : on défend à bébé de toucher à quoi que ce soit; il désobéit; on crie d'abord et l'on se résigne ensuite, lui enseignant ainsi que la désobéissance poursuivie avec ténacité lasse les remontrances et remporte toujours la victoire.
Mieux vaudrait, quand l'enfant est seul, ne laisser à sa portée que des objets qui ne risquent rien et avec lesquels il puisse s'amuser comme cela lui chante, tout en lui faisant comprendre, par des règles claires et inflexibles que certains objets dangereux ou appartenant aux autres ne doivent pas être touchés.
Bébé veut manier les choses en tous sens, les frapper contre le sol et les porter à sa bouche pour apprendre à les mieux connaître. Au lieu de le gronder perpétuellement pour un mouvement instinctif dont il est à peine conscient il vaudrait mieux ne lui donner, jusqu'à l'âge de deux ans, que des objets pouvant, de par leur nature, leur forme et l'absence de couleur nocive êtres portés à la bouche sans inconvénients, et pour les maintenir propres les passer fréquemment à l'eau bouillante.
Quand bébé aura la vue et l'ouïe plus développées et que ses petites mains lui suffiront pour palper ses richesses nous lui donnerons des jeux moins rudimentaires et nous laisserons libre cours à son initiative pour en aligner, édifier ou ordonner les matériaux. Ce sera aussi le moment de lui inculquer le sentiment de la responsabilité en l'évoquant d'abord d'une manière toute concrète et en nous souvenant que la formation morale et intellectuelle du petit enfant dérive d'une infinité d'exemples et de conseils portant sur des choses infimes, mais qui, à la longue, se gravent dans la pensée.
Autant que possible faisons supporter à bébé les conséquences de ses fautes. S'il jette ses jouets à terre, gardons-nous de les ramasser; s'il les abîme au point qu'il ne puisse plus s'en servir, faisons-lui remarquer sa privation et ne nous hâtons pas de la faire cesser. S'il répand le contenu de sa tasse ou de son assiette, donnons-lui un aliment ou un breuvage qu'il apprécie moins.
Ces mêmes expériences lui feront saisir peu à peu le rapport de cause à effet, le convaincront que toute faute, même involontaire risque d'amener une sanction désagréable. Parfois la sanction naturelle fait défaut et nous devons recourir à une punition qui fasse sentir à l'enfant sa faute. C'est alors que le sentiment de la responsabilité devient abstrait et pour que l'enfant puisse y être initié, il importe que les parents eux-mêmes en aient une notion précise. Or, bien des parents raisonnent exclusivement au point de vue des conséquences de l'action au lieu d'en considérer le motif profond.









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