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Les « Entretiens sur l'éducation » est un mensuel publié sans interruption depuis plus de 100 ans.
Le site www.entretiens.ch vous offre la possibilité de consulter en ligne ces extraordinaires archives parcourant/ponctuant au jour le jour l'histoire de l'éducation familiale d'un bout à l'autre du XXème siècle.
La survie de la brochure mensuelle imprimée parallèlement à la distribution virtuelle à travers le site est le garant de la poursuite de cette aventure. La rédaction est assurée de façon bénévole par un groupe de parents passionnés par la réflexion et l'écriture autour du vécu familial. Les frais d'impression du journal et la gestion du site (100 000 pages demandées par mois??)....30.- par an (20€).
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Obéissance et libérté

Quel est le droit le plus inaliénable et le plus sacré d'une personne en tant que personne ? La réponse à cette question se résume en un mot: celui de liberté.
Les enfants sont des personnes; donc les enfants doivent être libres. Depuis une ou deux générations, cette, vérité s'est imposée aux parents et ils s'efforcent, en éducation, d'éviter les interventions intempestives. Seulement, il s'est créé une confusion déplorable: au moment même où nous croyons laisser nos enfants libres, nous leur forgeons des chaînes qui risquent de faire d'eux des esclaves, leur vie durant. Cela vient de ce que nous confondons la liberté et la licence, sans nous rendre compte qu'elles ne peuvent co-exister. La mère ne s'aperçoit pas que, quand elle permet à son enfant de faire une chose défendue, de rester debout une demi-heure après le moment fixé pour le coucher, de ne pas étudier sa leçon de géographie ou de latin parce que cela l'ennuie, de se servir une troisième portion de plat doux parce que c'est son mets préféré etc. elle prive son enfant de la plus haute liberté, qui découle de la loi impersonnelle, et elle lui impose ses propres arrangements qui sont, en dernière analyse, dictés par la volonté de l'enfant. C'est lui qui fait plier à son gré le roseau flexible qu'est la volonté de sa mère, et il ne se laisse nullement tromper par la formule oratoire: «nous verrons», dont la mère se sert pour couvrir sa retraite. L'enfant qui a expérimenté que, à force d'insistance, il finira par obtenir ce qu'il désire, que ce résultat soit atteint par une scène violente ou par des cajoleries et des caresses, devient le plus pitoyable des esclaves, l'esclave de sa fantaisie. En vérité, le joug lui pèse déjà; c'est pourquoi il est si souvent maussade et mécontent. Apprenez à l'enfant que son premier devoir est de faire ce qu'on lui dit de faire; que la vie familiale repose sur quelques consignes très simples telles que : sois vrai; sois bon; sois poli; sois ponctuel ; et que, manquer sur un de ces points est une faute et une inconvenance ; qui plus est, faites lui comprendre que ces manquements sont coupables et déplaisent à Dieu. Il finira par trouver son plaisir à obéir, et, peu à peu, ces principes deviendront la règle de sa vie.
Le premier devoir des parents est d'enseigner aux enfants le sens du mot: Tu dois. S'ils ne réussissent pas mieux à obtenir une obéissance prompte et joyeuse, c'est que leur propre vie n'est pas régie par cet impératif catégorique. Ils choisissent de faire ceci et cela, d'aller ou bon leur semble ; ils ont des impulsions bonnes et des émotions généreuses, mais ils ignorent cette consigne du: Tu dois, qui devrait régler leurs paroles et leurs actes. Ils font ce qui leur plaît. Peut-être n'y a-t-il rien de répréhensible dans leur conduite : ce qui est blâmable, c'est qu'ils se sentent libres d'agir à leur guise.
Un père ou une mère qui ne se rend pas compte qu'il vit dans un monde régi par une loi interne, sera incapable d'obtenir de son enfant l'obéissance. Il s'imagine que c'est à lui qu'il appartient de décider ce que l'enfant doit faire ou ne pas faire. Comme il ne peut prétendre à l'infaillibilité, ses enfants découvriront bien vite que c'est d'eux-mêmes que dépend la direction de leur vie, et qu'en y mettant un peu de persistance, ils obtiendront la permission de faire ce qui leur semble bon. Le père, la mère surtout, qui s'en tient à ce mot d'ordre : « Enfants, obéissez à vos parents, car cela est juste», obtiendra certainement l'obéissance, de même qu'elle obtient la propreté, les bonnes manières à table, parce qu'elle se rend compte de l'importance de ces choses. Sa récompense sera d'avoir conquis pour son enfant l'indépendance d'un être libre qui n'est plus l'esclave de sa volonté propre ni la victime de ses passions.









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