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Les « Entretiens sur l'éducation » est un mensuel publié sans interruption depuis plus de 100 ans.
Le site www.entretiens.ch vous offre la possibilité de consulter en ligne ces extraordinaires archives parcourant/ponctuant au jour le jour l'histoire de l'éducation familiale d'un bout à l'autre du XXème siècle.
La survie de la brochure mensuelle imprimée parallèlement à la distribution virtuelle à travers le site est le garant de la poursuite de cette aventure. La rédaction est assurée de façon bénévole par un groupe de parents passionnés par la réflexion et l'écriture autour du vécu familial. Les frais d'impression du journal et la gestion du site (100 000 pages demandées par mois??)....30.- par an (20€).
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Vacances. Vacances en famille

A peine les écoles avaient-elles fermé leurs portes fin juin, nous montions en différentes escouades dans le chalet qui abritait nos vacances.
Un lit, une table, une chaise, c'était tout le mobilier de nos chambres, mais leurs multiples petites fenêtres encadraient comme autant de tableaux les pics et les arêtes neigeuses qui se dressaient au loin. Nous arrivions tard le soir, à travers les prés fleuris de lys blancs et d'esparcette, le pied foulant tour à tour la prairie ou la roche plate, à ras le sol. Un pain noir, une « motte » de beurre, une corbeille d'Å“ufs, du lait nous attendaient dans la cuisine basse qu'éclairait seule une bougie.
Quel tohu-bohu que cette arrivée ! Mais bientôt, chacun s'en allait gaiement dans sa cellule, sa paire de draps et sa couverture sous le bras.
Le lendemain, le désordre semblait pire encore, puis comme par magie, tout était à sa place le second soir, et l'idéale vie dont on avait rêvé tout l'hiver, commençait, en chalet, sur la montagne.
Quelle joie, quel oubli bienfaisant de tout ce qui avait alourdi les semaines précédentes, quelle remise au point des choses, chacune à sa valeur!
Une besogne s'offrait-elle, les bonnes volontés répondaient : quérir le pain au village éloigné, chercher les «coins» de fraises et de champignons…
Et pourtant que d'heures chaque jour pour les «ballades» solitaires, les lectures individuelles ou collectives! Rien n'empêchait non plus la prompte organisation d'une course de toute la journée à la découverte des premiers rhododendrons et des « pensées » dont le pâturage était violet par place! Sans compter, plus tard, les tournées de plusieurs jours parmi les glaciers et les sommets !
Dans cette retraite arrivaient les amis. C'était alors dans cette vie simple, la simplicité des causeries, une pénétration des caractères tout particulièrement féconde. On en avait le temps, et si ce n'était pas là l'échange des idées d'après un programme prévu, ce n'en n'était pas moins l'enrichissement du cÅ“ur et de l'esprit.
… Pas de contact social; de la solitude; trop de solitude, objecterez-vous peut-être. Trop de solitude, je ne sais, il en manque tant dans la vie actuelle !
… Une impossibilité pour père, mère, enfants de partir ensemble et pour longtemps.
Oui, impossibilité pour beaucoup, difficulté pour plusieurs. N'y-aurait-il pas néanmoins chez quelques uns un oubli ou la méconnaissance des bienfaits de cette vie-là ?
… Mais les frais ne sont-ils pas grands pour un petit budget?
La question est toute personnelle. La modestie de ce genre de vacances permet de les prolonger, alors que d'autres plus coûteuses les raccourcissent ou les suppriment. Sans compter que dans certains hôtels, la vie moins hygiénique qu'on y mène, la transplantation des plaisirs de la vie citadine peuvent offrir des risques pendant ces périodes d'inaction et de formation de nos enfants. Risques et pertes, car nous pourrions y perdre aussi une exceptionnelle occasion de les mieux connaître dans la détente de ces vacances où l'on «se trouve» et «se retrouve» dans le silence de la nature.
Je sais des familles n'ayant ni beaucoup de temps, ni beaucoup d'argent qui ont su concilier ce qui, à première vue semble inconciliable et ont procuré à leurs enfants cette source de souvenirs exquis et fortifiants où se dessine à nouveau la vision plus pure du bien et du beau.
Je ne doute pas que beaucoup de jeunes n'aiment cette vie simple, mais « entre eux » surtout, et je me demande si ce ne serait pas parce que nous, leurs
parents, nous ne recherchons pas assez les possibilités de la vivre avec eux.









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