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Noël est proche !
Vous souvenez-vous de l'attente émue auprès d'un berceau encore vide ? Avec quel soin et quel amour nous avions préparé les petits vêtements, garni le berceau, choisi le châle le plus douillet et le plus chaud pour en envelopper le tout petit quand il serait là. Et maintenant, les bras inoccupés et les mains vides, nous attendons, dans un recueillement tout intérieur et comme séparées du monde, que le grand événement se produise.
Quand Marie quitta Nazareth pour aller se faire inscrire avec Joseph à Bethléem, elle devait avoir, elle aussi, le cÅ“ur tout plein de l'arrivée du petit enfant qu'elle attendait. Elle prépara sans doute un petit paquet des premiers langes, au cas où il naîtrait pendant le vovage, et puis se mit en route paisiblement, confiante en l'amour du Père qui saurait bien donner un berceau à son Fils puisqu'Il prépare un nid aux oiseaux du ciel.
Et le berceau fut une crèche si tendrement enveloppée d'amour et d'adoration que le petit enfant y fut bien et connut là toute la paix et tout le bonheur tranquille dont un nouveau-né a besoin pour éclore à la vie.
Oh ! de grâce ! pour que nos Noëls soient de vrais Noëls, recherchons en tout premier lieu dans nos fêtes cette simplicité, cette paix, cette intimité qui seules évoqueront vraiment et l'étable paisible, et Joseph et Marie recueillis et émus, et l'humble crèche où le Sauveur du monde ouvrit pour la première fois ses yeux d'enfant étonnés et sérieux.
Heureux sont les foyers où la joie de Noël et la clarté des bougies se reflètent dans de purs yeux d'enfants ! La mère a préparé ce grand jour en parlant tendrement et avec mystère de ce tout petit depuis longtemps attendu et qui allait naître enfin. Les enfants ont pensé à la crèche qu'ils prépareraient dans une grande corbeille, avec beaucoup de paille, de feuilles sèches et des langes, et où la plus petite déposerait ce soir-là son plus précieux bébé. Et puis on chanterait doucement, pour ne pas effrayer le nouveau-né, quelques beaux cantiques préparés à l'avance et qui seraient comme le choeur des anges. Le père prendrait ensuite la Bible et relirait le merveilleux récit où, pour la première fois, le Ciel et la terre semblent si proches que les anges parlent et sont compris et que les humains écoutent et obéissent.
Et maintenant, assis par terre en rond, à la manière des bergers, dans la clarté du sapin illuminé, on parlerait des brebis, des étables, des mamans et des petits enfants, de la nuit toute brillante d'étoiles, où avait lui soudain celle du Sauveur, et de ce mystère insondable de l'amour de Dieu qui avait choisi de venir à nous dans un tout petit enfant pour ne pas nous effrayer par l'éclat de sa gloire ! Et puis on se donnerait tous la main pour chanter encore et remercier Dieu d'être venu sur la terre, et pour évoquer la grande chaîne invisible de tous ceux qui, ce même jour, célèbrent ce même anniversaire.
Et ce serait tout pour ce soir-là; les bougies s'éteindraient doucement, laissant l'ombre envahir peu à peu la chambre, comme dans l'étable de Bethléem le soir du premier Noël, et peut-être qu'un peu de vraie paix et de vraie joie auraient pénétré ce soir-là dans l'âme des petits et des grands.
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